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Mission en Ukraine: le PCC accuse le gouvernement Trudeau de se traîner les pieds

Le temps commence à presser, prévient l’opposition conservatrice.

OTTAWA – Si l’ancien premier ministre Stephen Harper avait clairement dit au président russe Vladimir Poutine de sortir de l’Ukraine, le gouvernement de Justin Trudeau reste plus discret sur cet enjeu.

Jusqu’à maintenant, les libéraux n’ont pas confirmé si la mission canadienne en Ukraine sera renouvelée au-delà de la date limite du 31 mars et le temps commence à presser, prévient l’opposition conservatrice.

« Il y a plusieurs questions qui sont sans réponse actuellement, mais le plus important au niveau de la défense, c’est de savoir si on renouvelle la mission UNIFIER, oui ou non. Le délai est vraiment serré », déplore Pierre Paul-Hus, porte-parole pour la Défense nationale.

Malgré tout, environ 200 soldats à Edmonton, en Alberta, se préparent à être déployés en Ukraine au début du mois de mars, même s’ils ne savent pas si la mission sera prolongée ou non.

Depuis avril 2014, le conflit en Ukraine a déjà fait 10 000 morts et forcé un total de 1,6 million de personnes à se déplacer.

« Même si les citoyens du Canada n’écoutent pas beaucoup les nouvelles en Ukraine, la guerre continue, indique Peter Kent, porte-parole en matière d’Affaires étrangères. Tous les signes pointent vers une intensification de la guerre. Il est temps pour le gouvernement [Trudeau] d’intensifier ses efforts. »

Bientôt une réponse?

Plus tôt cette semaine, le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, disait qu’une décision n’était pas encore prise pour l’opération UNIFIER, mais que son gouvernement soutenait l’Ukraine sans réserve.

« Nous sommes engagés dans un processus, la ministre [des Affaires étrangères Chrystia] Freeland et moi, pour développer un plan plus large et un plan militaire pour soutenir l’Ukraine », a-t-il répondu.

Son attachée de presse, Jordan Owens, précise que le gouvernement Trudeau veut prendre une « approche pangouvernementale plus large » afin de s’assurer que les Forces armées canadiennes aient une incidence durable dans la région.

« Nous allons nous assurer de prévenir les médias lorsque nous aurons quelque chose à annoncer sur UNIFIER », a-t-elle conclu.

Le Canada doit redevenir un leader

Pierre Paul-Hus accuse les libéraux de se traîner les pieds dans ce dossier, depuis leur élection, il y a un an et demi. « Au niveau de la défense, il n’y a rien qui bouge de A à Z. C’est un problème. Il n’y a aucun dossier qui avance », dit-il.

Peter Kent, pour sa part, ne croit pas que l’élection du président américain Donald Trump – jugé comme un « ami » de la Russie – ne change quoi que ce soit à la stratégie du Canada.

« Le Canada ne peut pas rester assis et espérer que les États-Unis feront leur part. Nous avons une responsabilité. Nous avons été un leader par le passé et nous devrions continuer de l’être. »

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