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Enquête au SPVM: «Il y a des enquêteurs qui me parlent» - Luc Dionne, auteur de District 31

SPVM: «Il y a des enquêteurs qui me parlent», révèle l'auteur de District 31
Radio-Canada/LisaMarie Noël

« Ça fait des années que j'entends parler de ça. Ce n'est pas nouveau », déclare Luc Dionne, auteur et producteur associé de la série District 31, au sujet des allégations concernant le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui font la manchette cette semaine.

La fiction rejoint ces jours-ci la réalité pour les téléspectateurs de l’émission diffusée sur ICI Radio-Canada Télé, qui porte sur le monde des enquêtes policières dans un poste de quartier à Montréal.

Rappelons que des allégations de fabrication de preuves concernant des enquêtes internes menées au sujet de certains ex-agents du SPVM ont été révélées par TVA. La Sûreté du Québec (SQ) sera responsable de l'enquête. En novembre dernier, on a également appris que des journalistes québécois avaient fait l’objet de surveillance électronique par le Service de police de la Ville de Montréal.

Un auteur qui a la confiance du milieu policier

Ces événements ne sont pas sans rappeler certains éléments d'intrigue de District 31, écrits par son auteur il y a pourtant plusieurs mois. Luc Dionne, pour qui les séries policières n'ont plus de secret, n’est guère surpris. Il estime que ces allégations prennent toutefois beaucoup de « temps avant d'éclater ».

« Mon seul travail, comme auteur de fiction, c’est d’essayer de faire en sorte que la fiction reflète le plus possible la réalité, sur le plan du jeu, sur tous les plans, mais surtout dans les histoires. Il y a des gens qui me parlent. Il y a des enquêteurs qui me parlent. Tous les corps policiers importants au Québec m’appellent, me racontent des histoires », a expliqué Luc Dionne en entrevue à RDI Matin jeudi.

«Je prête ma plume aux gens qui ne veulent pas dire publiquement ces choses-là. Je ne devine pas tout. Les gens me parlent et j’essaie de transmettre ça dans une fiction.»

- Luc Dionne

Omertà et la commission Charbonneau

Luc Dionne rappelle la diffusion, il y a un peu plus de 20 ans, d’une autre série qu’il a écrite, Omertà. « Une dizaine de scènes racontaient le fonctionnement du financement politique et du crime organisé. La commission Charbonneau est arrivée après. Ça fait des années qu’on sait que des gens sont écoutés. […] Les mandats, ça sort comme des bonbons. Ça fait des années que les enquêteurs me disent ça. »

Bien sûr, l’auteur nuance ses propos au sujet de ses affaires qui éclaboussent le milieu policier. « On parle de certaines pommes pourries. Il ne faut pas jeter le panier au complet. Ce n’est pas tout le système qui est corrompu, bien au contraire. Le SPVM n’échappe pas aux guerres de clans. »

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