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Des mégadonnées qui améliorent vos déplacements

Des mégadonnées qui améliorent vos déplacements
Radio-Canada

Chaque jour, des applications comme Google Maps ou Waze absorbent des milliards de données auprès de leurs usagers. Vos itinéraires projetés et vos déplacements deviennent une véritable mine d'or d'informations transmises gratuitement à des entreprises. Mais à quoi servent ces données?

L'entreprise Transit, qui gère une application mobile du même nom, teste dans plusieurs villes nord-américaines – dont San Francisco, New York et Montréal – le crowdsourcing, ou « données participatives ».

À la base, l’application aide les utilisateurs à planifier leurs déplacements en déterminant les meilleurs moyens de se rendre du point A au point B : métro, autobus ou service d’autopartage à la Car2Go.

En plus d’indiquer les moyens de transport les plus efficaces en ce qui concerne la rapidité ou le coût, l’application peut déterminer le temps de déplacement nécessaire pour se rendre à bon port.

Lancée en 2012, Transit compte des centaines de milliers d'utilisateurs répartis dans plus de 130 villes situées partout dans le monde.

Diverses sources d’information

Pour offrir ses services, l’équipe de Transit utilise notamment les données ouvertes mises à sa disposition dans les grandes villes comme Montréal. Ces données comprennent généralement les informations des sociétés de transport au sujet des trajets et des horaires des lignes d’autobus et de métro.

Depuis décembre, Transit permet à ses utilisateurs de partager leur emplacement, explique Samuel Mehenni, directeur marketing à Transit.

«L’utilisateur] devient comme un GPS humain dans l'autobus. Ça va directement dans nos serveurs.»

— Samuel Mehenni, directeur marketing à Transit

Ce dernier a accepté d’effectuer un trajet reliant la tour de Radio-Canada (située dans le quartier Centre-Sud, à Montréal) aux bureaux de Transit, dans le Mile-End, pour nous en faire la démonstration.

« [Quand] je suis dans l'autobus, ça aide d'autres personnes à avoir l'information en temps réel », souligne le directeur marketing alors qu’il prend place dans un autobus de la ligne 55.

Autrement dit, pendant qu'il se déplace, Samuel Mehenni peut confirmer à un autre utilisateur que l'autobus s'en vient…ou qu’il est en retard.

C'est ce processus qu’on qualifie de crowdsourcing, ou « données participatives ». Transit récolte donc les informations de certains utilisateurs pour ensuite les redistribuer à d’autres utilisateurs.

« Passivement, avec le crowdsourcing, c'est incroyable [combien] une personne qui fait juste nous donner l'autorisation de savoir sa localisation peut contribuer à des centaines de personnes », précise M. Mehenni.

«Juste avec le trajet qu'on a effectué, j'ai reçu une notification qui dit que j'ai aidé 120 personnes [...] à avoir une meilleure information.» ― Samuel Mehenni, directeur marketing à Transit

Des données qui pourraient aussi être vendues à une autre entreprise, mais ce n'est pas l'intention de Transit, du moins pour l'instant. Ses fondateurs rêvent plutôt d'encourager le plus grand nombre d'automobilistes à troquer leur voiture pour d'autres modes de transport.

Voir aussi:

Un croquis qui date de 1944

9 plans d'extension du métro de Montréal à travers les époques

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