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Un immeuble dangereux démoli, une réglementation réclamée

Un immeuble dangereux démoli, une réglementation réclamée
Radio-Canada

Des voix s'élèvent pour imposer des obligations aux propriétaires d'immeubles désaffectés à Montréal, au moment où un bâtiment qui menace de s'effondrer au 175, avenue Laurier Ouest, dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, doit être démoli.

Un texte de Marc-Antoine Ménard

Les travaux de démolition doivent s'amorcer en fin d'après-midi vendredi pour se conclure en soirée, a indiqué l'arrondissement, qui n'attend plus que le rapport d'ingénierie pour procéder.

Pour le moment, le Service des incendies a sécurisé le site.

Des ingénieurs et des inspecteurs, de même que des employés d’Hydro-Québec et de Gaz Métro, en sont arrivé à la conclusion qu'il fallait démolir après avoir évalué les risques associés à cet édifice propriété de la famille Shiller, connue notamment pour ses marchés du store et la célèbre publicité du magasin Au bon marché.

En plus du toit qui s’est effondré sous le poids de la neige, le mur ouest de l’immeuble, donnant sur l’avenue de l’Esplanade, menaçait aussi de s'écrouler.

Désaffecté depuis une dizaine d’années, le bâtiment avait fait l’objet d’une inspection le 7 février dernier, afin de s’assurer qu’il était suffisamment barricadé pour empêcher d’éventuels squatteurs d’y entrer.

Le Comité consultatif d’urbanisme avait refusé un projet de restaurant, il y a deux ans. Le Plateau-Mont-Royal a indiqué à Radio-Canada que l’immeuble avait fait l’objet de plusieurs demandes, mais que l’arrondissement se devait d’appliquer ses normes en matière de patrimoine bâti.

L'immeuble désaffecté du 175, avenue Laurier Ouest Photo : Radio-Canada/René Saint-Louis

Appels à réglementer

Pour plusieurs, cet événement, combiné aux incendies ayant frappé récemment des immeubles patrimoniaux sur l’avenue du Parc et dans le quartier chinois, montre l’urgence d’un encadrement de ces lieux laissés à l’abandon.

Le parti Projet Montréal souhaite l’adoption d’un règlement qui forcerait les propriétaires à se procurer des « permis d’inoccupation », dont le coût serait majoré au fil des ans. Cela pourrait les inciter à rénover leurs bâtiments, croit l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville.

Des commerçants souhaiteraient à tout le moins qu’on s’assure de ne pas défigurer le paysage de l’avenue. « On aimerait que la Ville puisse au moins mettre de l’avant des règlements qui vont forcer les commerçants à avoir des bâtiments sécuritaires et qui offrent une belle devanture pour l’avenue et pour les clients qui viennent », affirme le président de l’Association des commerçants de l’avenue Laurier Ouest, Louis-David Malo.

« De laisser aller ça, ça contribue à nuire à l’essor de l’économie et à faire une belle rue. On veut envoyer tous les touristes ici, c’est le 375e. Quand on a des trucs placardés comme ça qui ont l’air complètement abandonnés… À quand une réglementation? » demande un autre commerçant, François Longpré.

L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal affirme avoir rappelé « à maintes reprises » au propriétaire du 175, avenue Laurier Ouest qu’il devait entretenir son bâtiment et s’assurer de sa sécurité.

Avec des informations de Louis de Belleval

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