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Rendez-vous national sur la main-d'œuvre: Québec cherche des mesures pour garder les aînés sur le marché du travail

Rendez-vous national sur la main-d'œuvre: Québec cherche des mesures pour garder les aînés sur le marché du travail

QUÉBEC – Le gouvernement Couillard veut inciter les aînés à demeurer sur le marché du travail au-delà de 65 ans, afin d’éviter la pénurie de main-d’œuvre qui se dessine avec le vieillissement de la population.

«Ça ferait une différence importante sur le PIB du Québec. Je ne veux pas lancer de chiffres, mais ça ferait une différence très, très importante», a convenu le ministre de l’Emploi, François Blais, au cours d’un point de presse à quelques heures de l’ouverture du Rendez-vous national sur la main-d’œuvre.

L’événement, qui se tient jeudi et vendredi au Centre des congrès de Québec, réunira quelque 150 acteurs du monde patronal, syndical, municipal et de l’enseignement. Les intervenants discuteront de l’attraction et de la rétention de la main-d’œuvre, de même que des enjeux liés à la formation.

Toutefois, «pas besoin de hausser l'âge de la retraite obligatoire», assure le ministre Blais.

Québec songe plutôt à des modifications fiscales pour permettre aux entreprises de garder un employé plus âgé à temps partiel. «Ça représente des coûts pour les entreprises, on nous le dit souvent», a souligné François Blais.

Avec la fiscalité actuelle, deux employés à temps partiel coûtent plus cher à l’entreprise qu’un employé à temps plein.

«Alors, on va discuter de ces choses-là puis on aura éventuellement des propositions à faire pour favoriser, bien sûr, que les Québécois puissent rester un peu plus longtemps; si ça les intéresse, bien sûr, de rester un peu plus longtemps», a dit le ministre.

«Mais il ne s'agit pas d'agir par une loi, puis de forcer les gens à faire plus qu'aujourd'hui», assure-t-il.

Le gouvernement pourrait-il également mettre en place des incitatifs fiscaux pour les travailleurs âgés de plus de 65 ans? «On n'est pas là encore pour le moment, affirme François Blais. On n'a pas d'annonce à vous faire aujourd'hui, ce matin. Il y aura des suites, bien sûr. Il y aura des annonces qui vont être faites pendant le rendez-vous, mais il y aura des suites que l'on va donner à tout ça.»

Le gouvernement Couillard fait justement l’objet de critiques en raison de l’abolition graduelle d’un «crédit d’impôt en raison de l’âge» pour les personnes âgées entre 65 et 70 ans, qui peut atteindre 500$ par année. Québec souhaite ainsi inciter les inciter à travailler plus longtemps.

Jeudi, le premier ministre Couillard a annoncé des mesures afin de minimiser l’impact de cette mesure pour les aînés moins nantis.

Éducation

Parmi les autres défis ciblés par le Rendez-vous national sur la main-d’œuvre, Québec cherchera à mieux former les jeunes qui s'apprêtent à entrer sur le marché du travail, en les attirant vers les programmes reliés aux secteurs d'avenir.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Hélène David, a toutefois dit qu'il n'était pas question pour autant de privilégier un système d'éducation qui négligerait le tronc commun de formation générale et citoyenne des étudiants au collégial.

Elle a dit vouloir mettre l'accent sur le partage de temps entre la formation théorique et l'apprentissage sur le terrain, par des stages en entreprises par exemple.

L'opposition péquiste favorise aussi la formule de stages, y voyant un moyen à privilégier pour mieux intégrer les nouveaux arrivants au marché du travail. En point de presse, la députée péquiste d'Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, a demandé au gouvernement de bonifier le programme existant de stages en milieu de travail.

Son collègue de Rimouski, Harold Lebel, aimerait quant à lui que les communautés rurales et les régions ne soient pas oubliées dans le processus de révision de la formation.

Avec La Presse canadienne

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