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Rien ne va plus entre les juristes de l'État et Québec (VIDÉO)

Rien ne va plus entre les juristes de l'État et Québec

Les avocats et notaires de l'État québécois (LANEQ) ont tenu un sit-in lundi matin dans les bureaux du président du Conseil du Trésor à Québec et à Montréal. Ils dénoncent la « mauvaise foi » du gouvernement dans le cadre des négociations en vue de renouveler leur convention collective.

Un texte de Mathieu Dion, correspondant parlementaire à Québec

En plus de cette énième manifestation des juristes de l’État, LANEQ entame un recours juridique devant le Tribunal administratif du Travail. Le syndicat espère démontrer que le gouvernement négocie de mauvaise foi et réclame jusqu’à près de 20 millions de dollars en dommages et intérêts.

Vendredi, les représentants syndicaux ont rencontré le président du Conseil du Trésor. Pierre Moreau s'est engagé à réaliser une analyse comparative de la rémunération globale des juristes de l’État et des procureurs de la Couronne.

Or, pendant une rencontre dimanche, les négociateurs du gouvernement ont refusé de faire cette analyse, ce qui a amené les juristes à accuser le gouvernement de tenir un double discours.

Pierre Moreau a déjà indiqué que l’offre globale du gouvernement était équivalente à celle des procureurs. LANEQ estime plutôt qu'elle équivaut à 5000 dollars de moins annuellement en raison de différents paramètres dont le régime de retraite.

Deux enjeux au cœur de cette négociation

En plus de l’impasse au sujet de la rémunération globale, il y a également la question du statut particulier que souhaitent obtenir les juristes de l’État par rapport aux autres employés de la fonction publique.

Ils veulent obtenir cette indépendance par la création d’un comité qui ferait des recommandations à l’Assemblée nationale quant à leur rémunération, comme c’est le cas avec les procureurs de la Couronne et les juges.

17e semaine de grève

Les 1100 avocats et notaires de l’État sont en grève générale illimitée depuis le 24 octobre, ce qui en fait la plus longue grève de l'histoire de la fonction publique québécoise.

Leur absence pèse lourd sur le gouvernement québécois. Une vingtaine de projets de loi et une centaine de projets de règlement sont notamment freinés par la grève.

En vue d’en finir avec ce débrayage, le gouvernement semble compter sur l’épuisement des membres de LANEQ. Leur fonds de grève est à sec; les juristes reposent sur des emprunts depuis plusieurs semaines.

Assemblée générale mardi

Une assemblée générale des membres se tiendra mardi. Ils seront appelés à voter sur la suite des choses.

À la dernière assemblée, le bulletin de vote comptait trois propositions : la poursuite de la grève générale illimitée, la tenue d'une grève à temps partiel ou la fin de la grève.

S'il devait y avoir une grève à temps partiel, avec les nombreux dossiers qui se sont accumulés au cours des derniers mois, le retard deviendra très difficile à rattraper.

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