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Cette mannequin anglaise assume ses bourrelets, ses poils et appelle à en faire autant (VIDÉO)

Cette mannequin anglaise assume ses bourrelets, ses poils et appelle à en faire autant

La mannequin Emily Bador a osé le grand chelem. Elle a posté une photo d'elle sur Instagram où on la découvre tous poils dehors, bourrelets apparents, acné non maquillée et cicatrices visibles. Boum. Anglaise et malaisienne, cette jeune fille de 20 ans a accompagné cette photo d'un commentaire éloquent sur l'image des femmes.

Emily Bador s'inscrit dans un mouvement de réappropriation du corps féminin. À l'instar de plusieurs mannequins, elle cherche à faire revenir la mode et la publicité à des standards plus naturels, plus proches de la réalité. Dure besogne quand on sait qu'en France, par exemple, la loi mannequin n'est toujours pas appliquée par les créateurs et les organisateurs de défilés.

Voici la traduction de cette légende ci-dessus, postée sur Instagram:

"Vous ne devez à personne d'être parfait. Vous valez tout autant même si vous n 'avez pas de ventre plat. Vous n'êtes pas moins regardable si vos aisselles ne sont pas épilées. Vous n'êtes pas moins belle à cause de vos cicatrices, vergetures, eczéma, acné. J'en ai tellement marre de la chosification du corps des femmes et de la manière dont on peut leur dicter à quoi elles doivent ressembler. Si ça vous fait ch*** que moi ou une autre ayons des bourrelets sur le ventre, des cicatrices, de l'eczéma, des poils sous les aisselles, etc., alors je n'ai plus de temps à vous consacrer. Saoûlée par cette haine, pour être honnête.

(cela s'applique également aux hommes et ceux qui ne sont pas conformes aux stéréotypes binaires de genre, l'inclusion et l'intersectionnalité sont la clé); (je me sens 'body positive' en ce moment et comme je sais que cela peut paraître simple pour moi de le dire, puisque je suis une mannequin, de taille moyenne, et qui, malgré mes origines ne subit pas les discriminations parce que je passe pour une Blanche (ndlr: définition de 'white passing'), mais vous savez, si vous me suivez, toutes les difficultés par lesquelles je suis passée au sujet de mon apparence et j'aimerais que les choses commencent à se normaliser à ce sujet."

Après avoir publié ce message, la mannequin a fait une précision dans une "story" Instagram que le magazine Paulette a pu voir avant qu'elle ne soit effacée. Elle y écrivait.

"C'est marrant comme quelques personnes (seulement des hommes d'ailleurs) arrivent encore à ne pas saisir mon message de la nuit dernière. Me dire que je transmets un 'bon message' mais que j'aurais pu 'm'arranger' ou 'me raser' n'est pas nécessaire. Genre, comment avez-vous pu autant rater le message? Putain, les poils sont naturels, et où avez-vous déjà vu quelqu'un dire à un homme que son message aurait été plus valable s'il avait rasé ses aisselles?"

Elle s'était déjà prise en photo une semaine plus tôt avec quelques poils sous les aisselles.

Elle s'était fait remarquer huit semaines plus tôt quand elle avait dénoncé l'enfer subi par le diktat de la maigreur dans le milieu du mannequinat. Dans le comparatif ci-dessous, Emily Bador explique qu'en 2015, elle faisait son plus petit poids, et souffrait de crises d'angoisse violentes. À chaque casting qui ne la retenait pas, elle se demandait si c'était à cause du fait qu'elle était trop grosse.

D'ailleurs, elle considérait qu'elle l'était. Elle haïssait son image, refusait de se regarder dans un miroir. Puis, elle en a eu assez de cette détestation et a décidé qu'il était encore possible de modifier le cours des choses.

i'm gonna be honest, the industry needs to change. man oh man i'm tired of it. on the left is july 2015, my lowest weight. i can't tell you how much i weighed but i can tell you i was size 4/6 and my waist only measured 23 inches. i can also tell you i thought i was fat. i've always had a few body image issues but since becoming a model, they've skyrocketed. at work, i've always felt like i didn't belong, i've always been short, and mixed race. i'd been modelling for just over a year, and going to castings made me feel super insecure. every time i didn't get a call back from my casting i'd start to wonder why. was i too fat? during 2015, i became obsessive with my measurements and clothes sizes. i exercised daily and i would never even look at any carbs let alone eat them. it started making me physically sick, dizzy, exhausted, etc. i ended up getting to a point where i'd have daily panic attacks about getting dressed, and couldn't even leave my bed in fear of catching my reflection in the mirror. at this time, i also started getting the most work i've ever had and travelling all over world. which, instilled in me "the thinner i am, the more work i'm gonna get". my hatred for myself became so overwhelming i knew something had to change, i took some time out and finally got working on loving myself. and today, for the first time in a long time, i felt good about myself this morning. i struggle with getting dressed sometimes, catching my reflection can occasionally hurt still and i have panic attacks now and again but i am getting there. sometimes i forget that self love is a journey. we have to call on this system to change. we need diversity. all bodies, differently abled, shaped, coloured, sized, gendered and aged. diversity is so important. representation is so important. i'm sick and tired of seeing amazing, talented, beautiful women hate themselves because they don't look like that VS model or whatever. too many young women suffer from mental health issues which stem from the pressure of today's media. ✨you are more than your appearance, you are strong and resilient and you are beautiful no matter what and i really hope you remember that✨

A photo posted by e m i l y bador (@darth_bador) on

Kate Dillon

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