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Une ex-jurée appelle à l'aide, traumatisée après un procès

Un an plus tard, certains éléments de preuve exposés lors des audiences la hantent encore.
Radio-Canada

Hannah Dillon a été jurée lors du procès du couple Goforth à Regina, déclaré coupable l'an dernier de plusieurs accusations envers deux fillettes dont il avait la garde. Un an plus tard, certains éléments de preuve exposés lors des audiences la hantent encore. Elle demande que de l'aide psychologique soit offerte aux jurés qui ont servi dans des procès pour crimes violents.

Un texte de Raluca Tomulescu

Hannah Dillon avait 18 ans quand elle a été sélectionnée pour faire partie du jury chargé de délibérer sur le cas de Kevin et Tammy Goforth. Elle était enthousiaste à l’idée d’accomplir son devoir de citoyenne et croyait être en mesure de le faire avec impartialité. « Je pensais que je pourrais avoir un point de vue différent des autres personnes qui étaient parents ou déjà sur le marché du travail », se souvient-elle.

« À cette époque, je voulais étudier en travail social et je pensais que ce serait une bonne expérience pour moi de voir comment fonctionne un procès.» - Hannah Dillon, ex-jurée

Aujourd’hui, un an plus tard, la jeune femme n'est plus en phase avec cet état d’esprit. Elle n’arrive pas à oublier les nombreuses photos des fillettes présentées comme éléments de preuve pendant les trois semaines qu’a duré le procès. Elle se sent accablée.

« Je fais des cauchemars, j'évite de regarder les nouvelles, je suis facilement bouleversée.» - Hannah Dillon, ex-jurée

Manque de soutien

Hannah Dillon déplore le manque d’aide psychologique aux jurés, dans la province, à l'issue d'un procès criminel.

« Il devrait au moins y avoir une ligne téléphonique où appeler pour pouvoir parler à quelqu'un.» - Hannah Dillon, ex-jurée

Elle aimerait aussi que les membres du jury soient mieux préparés, avant le procès, à l’expérience qu’ils auront à vivre, qui s’est avérée pour elle bien plus traumatisante que ce à quoi elle s’attendait.

Hannah Dillon affirme qu’elle consultera un professionnel de la santé mentale dans les prochaines semaines. Elle devra débourser les frais de sa poche, même si elle affirme ne pas en avoir les moyens.

« C’est une situation qui mérite davantage d’attention et je suis contente de pouvoir en parler », conclut-elle.

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