Donald Trump n'est pas à une approximation près. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, le président américain a accusé lundi 6 février les médias "malhonnêtes" de passer sous silence certaines attaques perpétrées par des "terroristes islamiques radicaux".
"Vous avez vu ce qui s'est passé à Paris et à Nice. Cela se passe à travers toute l'Europe. On est arrivé à un point où les attaques ne sont même plus rapportées par les médias", a-t-il affirmé sur la base militaire de MacDill, à Tampa, en Floride, avant de conclure sans aucune explication: "Ils ont leurs raisons et vous le savez bien."
Contre-vérités
Quelques heures plus tard, la Maison Blanche a fourni une liste de 78 attaques "mises en oeuvre ou inspirées" par le groupe Etat islamique aux Etats-Unis et à travers le monde depuis septembre 2014, qui, selon elle, n'auraient pas été couvertes de manière appropriée par les médias. Et sans surprise, nos confrères du Huffington Post britannique ont épluché ces données une à une pour en arriver à la conclusion que les accusations de Donald Trump sont - en très grande partie - infondées.
Parmi les 78 références figurent notamment les attaques de Paris en novembre 2015, la fusillade de la boîte de nuit d'Orlando et l'attentat contre l'avion de ligne russe dans la péninsule du Sinaï. Des drames très largement relayés par les médias internationaux.
En utilisant la recherche de "Google Actualités", le Huffington Post britannique révèle que seules sept des 78 attaques mentionnées par le document de la Maison Blanche ont abouti à moins de 50 articles de presse. Aucune n'a causé de décès.
Fautes d'orthographe
Des approximations jusque dans l'écriture. En effet, le document transmis par la Maison Blanche est truffé de fautes de frappe. Ainsi, le Danemark devient "Denmakr", la ville de San Bernardino perd un "r" pour devenir "San Bernadino." En revanche, Marseille gagne un "s" pour devenir "Marseilles."
Le mot "attaquant", "attacker" en anglais a également été mal orthographié (attaker) 27 fois dans le document, selon le Huffington Post britannique.
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