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Attentat de Québec: quelques phrases importantes à «Tout le monde en parle» (VIDÉO)

Attentat de Québec: quelques phrases importantes à «Tout le monde en parle»

L’édition de Tout le monde en parle de dimanche a évidemment été en grande partie consacrée aux tragiques événements survenus à la mosquée de Québec. Nos habituels Moments croustillants laissent cette semaine place à quelques phrases importantes à ce sujet prononcées pendant l’émission par les différents invités, qui ont tous lancé un message de paix, d’inclusion et de solidarité.

«Il faut miser sur des choses qui sont vraiment très importantes (…) la sensibilisation, le vivre ensemble (…) la tolérance, l’acceptation de l’autre. C’est ça, notre sécurité permanente» - Mohamed El Hafid, responsable de la mosquée de Québec et survivant de l’attentat.

«On est pour la liberté d’expression mais, lorsque le message emporte la haine, l’intolérance, l’anti-Islam et le racisme clair, personne ne peut dire que c’est la liberté d’expression (…) J’ai confiance en mon peuple québécois, canadien pour trouver des solutions, et ce serait des solutions innovatrices pour toutes les sociétés aussi» - Mohamed El Hafid, responsable de la mosquée de Québec et survivant de l’attentat.

(À propos des radios de Québec)

«Je fais appel aux gens, les actionnaires de ces sociétés privées, à leur C.A, à leur citoyenneté humaine et morale, qu’ils cessent ces messages de haine et d’intolérance» - Mohamed El Hafid, responsable de la mosquée de Québec et survivant de l’attentat.

«On veut être traités équitablement pour une meilleure intégration et pour profiter de nos compétences. J’étais déjà chercheur scientifique dans mon pays, en agriculture. J’ai fait un doctorat, trois post-doctorats, et je ne travaille pas dans mon domaine. Pourquoi ? Parce que mon nom, c’est Mohamed. Ceux qui voient Mohamed jettent le C.V de côté…» - Mohamed Labidi, vice-président du Centre culturel islamique de Québec

(À propos des séquelles laissées par le 11 septembre 2001)

«Avec cette tragédie, moi, j’ai retrouvé le Québec des années 90. Le Québec des gens chaleureux, des gens qui viennent à l’autre, qui cherchent l’autre, qui sont ouverts d’esprit. On l’a trouvé dans toutes les couches de la société, du premier ministre aux citoyens…» - - Mohamed Labidi, vice-président du Centre culturel islamique de Québec

«Il faut vraiment qu’on aie un après-29 janvier et un avant-29 janvier. L’avant, c’était «on ne fait rien, on laisse les choses aller, même s’il y a des signes précurseurs». (…) L’après, c’est qu’il faut vraiment trouver des solutions, comme société, par exemple, faire des programmes publicitaires de sensibilisation aux gens» - Mohamed El Hafid, responsable de la mosquée de Québec et survivant de l’attentat.

«J’aimerais remercier tous les Québécoises et Québécois et tous les Canadiens de leurs élans de soutien sympathiques, nos voisins dans la ville de Québec, à Ste-Foy, dans la mosquée de la capitale, nous tenons vraiment, vraiment à remercier ces gens-là pour leurs messages de soutien, de sympathie, leurs dons aussi. Nous leur dirons un grand merci. C’est ça, le Québec qu’on veut pour nos enfants et petits-enfants, on veut construire un Québec inclusif, où tout le monde, vraiment tout le monde, a sa place pour bâtir ce Québec fort, inclusif et diversifié» - Mohamed El Hafid, responsable de la mosquée de Québec et survivant de l’attentat.

«Tout passe par le vivre ensemble, la confiance, la connaissance les uns des autres. Moi, j’ai eu des témoignages directs, notamment de femmes musulmanes, dans les derniers jours, qui me disent avoir peur, parfois, de marcher dehors, dans nos villes. C’est quelque chose, quand même, au Québec! Et je pense qu’il faut qu’on réfléchisse sérieusement à cette question-là et à d’autres, à des grands problèmes de société…» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec.

(À propos du support gouvernemental offert aux familles des victimes)

«On va faire tout ce qu’on peut, et je suis certain que la population du Québec qui écoute ce soir va également faire sa part. On va contribuer.» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec.

«Si les gens continuent à craindre d’intégrer une personne de la diversité, chez eux, dans leur entreprise, on peut mettre tous les règlements, tous les fonds, toutes les politiques qu’on veut, ça commence par la connaissance mutuelle au Québec (…) Je pense que le jour où on se connaîtra mieux entre nous, tous les Québécois, on vivra mieux entre nous.» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec

(À propos de la réponse à la haine)

«Il faut d’abord répondre à la parole par la parole (…) Apprenons d’abord à affronter la conséquence de la liberté d’expression : c’est qu’on va entendre des choses terribles, des choses avec lesquelles on n’est pas d’accord. Bien sûr, la limite, c’est l’appel à la violence claire qui est puni par la loi, mais il faut répondre à ça immédiatement. Il faut répondre par la parole, par le mot (…) Si vous voyez ça sur vos comptes Facebook, intervenez immédiatement, contredisez la personne…» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec.

«Moi, ce qui me préoccupait beaucoup, pas seulement chez nous, mais ailleurs également, c’est une sorte de normalisation ou d’acceptation du phénomène, qui va jusqu’au point où certaines personnes disent : «Moi, je suis raciste». C’est inacceptable. On en est venus à laisser glisser les choses, de telle façon à ce qu’on puisse dire ça dans une société aussi ouverte et démocratique que la nôtre. Notre devoir, c’est de résister fortement à ça» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec.

«Ce que je souhaite, c’est que la période terrible qu’on vient de traverser ensemble au Québec, une période sans précédent pour le Québec, serve vraiment d’ouverture, pour qu’on puisse se rendre compte de la réalité. La réalité, c’est que la diversité, au Québec, nous enrichit (…) et qu’on les accueille, non seulement en paroles, mais en actions, ce qui inclut l’emploi, les compétences (…) Ce n’est pas vrai qu’on est un peuple qui exclut ; on a chez nous des gens qui excluent, qui haïssent parce qu’ils ne connaissent pas, mais on est en général un peuple ouvert, et qui veut continuer à être ouvert.» - Philippe Couillard, premier ministre du Québec.

(À propos du Festival contre le racisme de Québec)

« Avant que tout ça arrive, on sentait que c’était pertinent à Québec d’avoir un festival comme tel. Pas que la ville de Québec est raciste, mais il y a du racisme à Québec, de la xénophobie, de l’exclusion, de l’islamophobie. Ce n’est pas un festival tant pour pointer du doigt que pour rassembler et dénoncer cette dynamique-là, et grandir en tant que société ensemble et atteindre un autre niveau.» - Webster, rappeur.

(À propos des «radios-poubelles»)

«On ne peut pas en faire un bouc émissaire On a tous notre rôle à jouer en tant que société Ce serait trop facile de dire : «Les «radios-poubelles», c’est sur leur tête, c’est de leur faute. En tant que société, eux ont leur rôle à jouer, on a notre rôle à jouer.» - Webster, rappeur.

(À propos du mea culpa de Sylvain Bouchard et de la possibilité pour d’autres animateurs de faire de même)

«C’est une mission personnelle. Je pense que chaque personne doit avancer, c’est comme ça qu’on avance en tant que société. Chaque personne doit le faire. Et si on veut régler des problèmes en société, on ne peut pas laisser ça à la minorité qui est atteinte de ce problème-là. Ce n’est pas les musulmans qui vont régler le problème des musulmans, c’est la communauté. Si chaque personne met une brique, avance, c’est comme ça qu’on bâtit, ensemble.» - Webster, rappeur.

(À propos de la montée de l’extrême droite)

«Quand on a des groupes qui se baladent dans la rue avec des drapeaux pour montrer leur présence, pour moi, c’est une montée, et il ne faut pas la banaliser. Je pense qu’il faut surveiller ça étroitement et comprendre que ça contribue à ce climat-là, et aux chances d’avoir des éclats de négativité.» - Webster, rappeur.

«Les groupes d’extrême droite sont sortis de l’anonymat et se sont imposés dans l’espace public. Quand on regarde à Québec, les groupes d’extrême droite vont faire des manifestations devant l’Assemblée nationale, pour dénoncer l’Islam radical, ils font du recrutement dans les écoles, il y a un problème là-dessous…» - Herman Deparice-Okomba, directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence.

«Il n’y a pas si longtemps, j’étais dans une mosquée pour le baptême d’un enfant dont j’allais devenir le parrain. C’est aussi ça, le Québec d’aujourd’hui, Paul Piché qui est parrain d’un enfant musulman. Je pense que c’est une bonne chose qu’on en soit là. Je voudrais saluer évidemment tous mes frères et sœurs de confession musulmane, et dire aussi - à les entendre nous dire, aujourd’hui, qu’il faut tirer du bon d’un événement aussi tragique - : non seulement ils partagent nos valeurs, mais ils partagent des valeurs qui devraient nous inspirer sérieusement.» - Paul Piché.

(À propos de la difficulté de faire la promotion d’un roman dans un moment aussi trouble)

«Pour vrai, je me sens un peu mal. C’est bizarre. Je voudrais vraiment offrir mes sympathies aux victimes. J’ai été très bouleversée par les attentats, mais aussi après, par tout ce qui s’est dit sur les réseaux sociaux. J’aimerais dire que c’est bien beau, la liberté d’expression, mais ce serait le fun aussi, la courtoisie, la liberté de courtoisie…» - India Desjardins.

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