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Rentabiliser les émissions de gaz à effet de serre

Rentabiliser les émissions de gaz à effet de serre
Radio-Canada

Une entreprise émergente de Calgary travaille sur un processus pour rentabiliser les émissions de dioxyde de carbone des grands émetteurs comme les centrales au charbon ou les sables bitumineux. Son équipe figure parmi les 27 finalistes du concours international Carbon XPRIZE.

Un texte de Mario De Ciccio

Avec l'arrivée graduelle d'une taxation sur les émissions de carbone à travers le monde, l'idée de recycler et de rentabiliser les émissions est devenue de plus en plus attrayante pour le secteur énergétique. Cette idée mobilise des innovateurs partout à travers le monde dont cinq chercheurs de l'entreprise Carbon Upcycling Technologies à Calgary.

« Le CO2 est une molécule parmi tant d’autres et peut être utilisé », selon le fondateur et directeur général de l’entreprise, Apoorv Sinha. « Nous devons être créatifs à ce sujet au lieu de dénigrer les émissions. »

Transformer le CO2 en nanoparticules

En utilisant un processus durable à faible coût énergétique, l'entreprise a développé une technologie qui capture le dioxyde de carbone et le joint par processus chimique à du graphite, créant ainsi des nanoparticules de graphène.

Le produit est une fine poudre stable, polyvalente et légère qui peut, selon l’entreprise, améliorer les mélanges de matériaux.

Pour l'instant, l'équipe combine les nanoparticules à d'autres éléments pour créer notamment un béton ou un asphalte plus robuste et durable ou des revêtements plus résistants à la corrosion. Cependant, le processus pourrait aussi ouvrir la porte à d'autres innovations, selon Apoorv Sinha.

L’entreprise travaille présentement avec une dizaine d’universités ou d’autres instituts de recherche pour développer davantage d’utilités aux nanoparticules faites à partir d’émissions de CO2.

« Avec l’Université de Waterloo, nous tentons d’utiliser les nanoparticules pour améliorer la performance de cellules photovoltaïques pour les panneaux solaires », explique-t-il en précisant aussi faire des tests pour l’utilisation de la nanoparticule dans l’industrie de la médecine pharmaceutique.

«Les découvertes dans ce domaine pourraient potentiellement démarrer une nouvelle vague d'innovation économiquement viable qui nous conduira vers un avenir plus durable.» - Apoorv Sinha, directeur général de Carbon Upcycling Technologies

Le Carbon XPRIZE

La compétition qui vise à inciter l’innovation est financée par le groupe représentant l'industrie des sables bitumineux Canada's Oil Sands Innovation Alliance et l'entreprise américaine NRG.

Le Carbon XPRIZE est divisé en deux volets. Le premier volet est pour les équipes qui testeront leur technologie dans une centrale au charbon. Le deuxième vise les entreprises qui la testeront dans une centrale au gaz naturel. Certaines entreprises, comme Carbon Upcycling Technologies, sont en compétition dans les deux volets.

Neuf entreprises canadiennes figurent parmi les 27 équipes qui ont atteint les demi-finales. Jusqu’à dix finalistes, cinq par volet, seront annoncés en 2018 et se partageront une somme de 2,5 millions de dollars par volet.

Les grands gagnants seront sélectionnés en 2020. Pour chaque volet, le gagnant recevra un grand prix de 7,5 millions de dollars.

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