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L'ex-ministre libéral Stéphane Dion accepte le poste d'ambassadeur en Allemagne

C'est officiel.

OTTAWA – L’ex-ministre libéral Stéphane Dion a confirmé qu’il a accepté le poste d’ambassadeur du Canada en Allemagne et de haut diplomate à l’Union européenne, lors de son discours d’adieu à la Chambre des communes.

Après avoir été remplacé comme ministre des Affaires étrangères, Dion avait annoncé qu’il allait quitter la politique active et s’accorder un temps de réflexion. Il a finalement accepté l’offre du premier ministre Justin Trudeau de servir comme diplomate à l'étranger.

« Ces dernières semaines, il m’a fallu choisir entre deux de mes passions : l’enseignement et le service public, a admis Dion dans son discours. Je remercie l’Université de Montréal de m’avoir offert d’y être professeur invité dans des conditions vraiment formidables. J’ai bien failli dire oui car il n’y a pas, à mes yeux, de plus beau métier que celui d’enseignant. »

« Mais ce n’est pas dans cette enceinte que j’ai besoin d’expliquer la dépendance à l’adrénaline de l’action ou de décrire combien est irrésistible l’appel du service public, surtout quand cet appel vous vient de votre premier ministre », a-t-il continué, avant de confirmer la nouvelle.

Trudeau gagne deux ambassadeurs

Fait cocasse, l’ex-ministre libéral John McCallum - qui quitte lui aussi la politique pour servir comme ambassadeur en Chine – lui a volé la vedette lors du discours précédant en affirmant qu’il avait hâte d’être des « collègues ambassadoriaux ».

Dion avait voulu démentir les propos de son collègue, mais en vain :

Dans une déclaration, le premier ministre Trudeau a salué l’engagement « exceptionnel » de Stéphane Dion envers le Canada et s’est dit « reconnaissant » qu’il ait accepté de devenir l’ambassadeur désigné.

« Je suis persuadé qu’à titre de porte-parole principal du Canada en Europe, il continuera de servir son pays de façon extraordinaire et contribuera à resserrer les liens qu’entretiennent depuis longtemps le Canada et l’Europe », a commenté le premier ministre Trudeau dans une déclaration.

«Ultime plaidoyer» pour le Canada

Dion a débuté son discours avec un « ultime plaidoyer » pour l’unité du Canada, cause qu’il défend depuis que l’ancien premier ministre Jean Chrétien l’a recruté au Parti libéral du Canada peu après le référendum de 1995.

Mettant de l’avant la dualité linguistique qui est « indissociable » au pays, il a enjoint les membres des partis d’opposition – qui auront tous une course à la direction dans la prochaine année – de se choisir un chef apte à s’exprimer dans les deux langues officielles.

« La poursuite de l’idéal canadien, pour être efficace, doit s’appuyer sur le plein apport des Québécois », a déclaré d’entrée de jeu le père de la Loi sur la clarté référendaire.

« Nous devons bien sûr miser sur l’autonomie québécoise et le fédéralisme respectueux des compétences provinciales, mais aussi, il nous faut déployer notre savoir-faire québécois à la grandeur du Canada. »

Dion a par la suite interpelé ses concitoyens québécois à ne pas céder à la tentation d’un troisième référendum. Mais si ce devait arriver, dit-il, il faudrait que cela se fasse au sein des balises déterminées par Ottawa.

« Si jamais on devait encore essayer de nous obliger à commettre cette grave erreur qui serait de choisir entre nos deux belles identités, québécoise et canadienne, au lieu de les embrasser toutes les deux, il faudrait alors que ce soit dans la clarté, dans l’état de droit, le cadre constitutionnel avec un souci de justice pour tous », a-t-il dit.

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