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Le maire Coderre appelle à l'unité pour combattre l'islamophobie

Le maire Coderre appelle à l'unité pour combattre l'islamophobie

Le maire de Montréal, accompagné par quelques dizaines de représentants de la communauté musulmane, a appelé à combattre l'islamophobie en toute unité et avec la même vigueur que l'antisémitisme ou toute autre forme d'intolérance.

En point de presse dans le hall de l'hôtel de ville, lundi après-midi, Denis Coderre a insisté sur le fait que tous les Montréalais forment une seule et même communauté et non plusieurs, n'hésitant pas à qualifier d'attentat terroriste la fusillade ayant fait six morts dans une mosquée de Québec, dimanche.

"On ne tolère pas la communauté musulmane; la communauté musulmane fait partie de notre société. Ce n'est pas le "eux" et "nous". L'ensemble représente le "nous"", a-t-il lancé alors qu'il revenait justement d'Europe, où il a rencontré son homologue de Nice, en France, ville frappée par un attentat en pleines célébrations du 14 juillet.

"Le message qu'on doit envoyer haut et fort aujourd'hui, c'est que, que vous soyez musulmans - peu importe l'origine, la race, la nation, la communauté -, le terrorisme frappe tout le monde", a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs plaidé pour l'importance de créer des ponts plutôt que des murs - dans une apparente allusion au président américain Donald Trump -, qui reviennent selon lui à jeter de l'huile sur le feu.

Tant Montréal que le Québec et le Canada constituent "une terre d'accueil où on accepte la différence", a souligné le maire.

La présidente du Congrès maghrébin du Québec, Mariama Zhouri, a dit ne pas avoir de mots pour traduire comment le "tissu social" et "le vivre ensemble" auxquels collaborent tous les acteurs de la société québécoise ont été "bafoués".

Entrée en fonction depuis à peine une semaine, elle a dirigé ses pensées à l'égard des victimes. "Il y a des orphelins aujourd'hui au Québec à cause d'un acte terroriste lâche", a-t-elle laissé tomber, déplorant qu'un "geste aussi fort, brutal et immoral" ait

à survenir pour "qu'on puisse dire les vraies affaires".

"Ma communauté, c'est une communauté mal-aimée depuis longtemps. (...) Il est temps que cette communauté-là se redresse et qu'elle travaille ensemble (...) et avec tout le tissu social, politique, économique et gouvernemental."

Le président du Conseil des imams du Québec, Hassan Ghia, n'a pu retenir ses sanglots en évoquant chacun des enfants "qui n'a pas pu aller à l'école aujourd'hui parce que son père est mort".

"Je n'avais pas besoin de cette tragédie pour me sentir aussi fier d'être Québécois (...) Canadien et Montréalais", a-t-il ajouté au sujet des messages de solidarité et d'unité qui ont fusé depuis dimanche soir.

"Si quelqu'un met feu dans la maison du voisin, ce ne sera pas long que le feu va être de notre côté", a-t-il illustré pour souligner la présence certaine d'une seule et même communauté en laquelle il croit "depuis longtemps".

Visiblement ému, le maire de Montréal a annoncé son intention de participer au rassemblement prévu lundi soir dans la métropole, à la place publique de l'ancienne gare Jean-Talon, près du métro Parc. M. Coderre s'est empressé de rentrer au Canada dans la foulée de la fusillade survenue dimanche soir, alors qu'il s'apprêtait à rencontrer l'administration de la Ville de Berlin, où un camion a foncé dans un marché de Noël bondé le 19 décembre.

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