Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un scandale en «Or»: l'histoire de Bre-X au cinéma (VIDÉO)

Un scandale en «Or»: l'histoire de Bre-X au cinéma

Le plus grand scandale minier de l'histoire se retrouve au coeur du film Gold (Or), qui sort en salle vendredi, où Matthew McConaughey incarne le protagoniste, le Montréalais David Walsh

Ce film est inspiré en grande partie par la gigantesque fraude boursière de la compagnie minière canadienne Bre-X qui aura fait perdre des millions de dollars à bien des investisseurs en 1997.

L'histoire est invraisemblable. Un investisseur raté, qui vend tout ce qui lui reste pour lancer un projet de mine d'or en Indonésie.

Avec l'aide d'un géologue sur place, il commence les travaux d'exploration. Et les premiers résultats sont incroyables.

Il y aurait un filon de plusieurs milliers de tonnes d'or à extraire, une valeur potentielle de plus de 20 milliards de dollars.

En bourse, c'est la folie, le cours de l'action de la compagnie explose. Et puis, c'est la débandade. De l'or il n'y en a jamais eu.

Les échantillons étaient truqués. Résultat, des milliards s'évaporent en bourse.

À peu de choses près, c'est l'histoire rocambolesque de la compagnie minière Bre-X, qui était basée à Calgary.

En compagnie de son associé John Felderhof et de son géologue philippin, Michael de Guzman, le Montréalais David Walsh a réussi à appâter des milliers de grands et petits investisseurs.

En quelques mois, l'action de Bre-X a grimpé jusqu'à 280 dollars, pour finalement s'écraser après la découverte des échantillons truqués.

Après le suicide du géologue en Indonésie, Walsh et sa bande n'ont pas vraiment été inquiétés par la justice.

Mais, dans cette fraude, les petits et grands investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, auront quand même perdu des dizaines de millions de dollars.

L'avocat Michel Bélanger avait essayé d'intenter un recours collectif contre Bre-X, mais le recours a été tué dans l'oeuf par les tribunaux.

« Ce qu'il aurait fallu faire si on avait été en cour, ça aurait été de revenir en arrière, faire étape par étape pour voir qui a manqué à quel moment en commençant par celui qui a prélevé l'échantillon. On parle de Guzman, dont il est question dans le film, et lui, c'est un maillon parce qu'après, il y a les analystes financiers qui ont poussé énormément le titre. Tous les administrateurs de la compagnie, il y en a qui ont fait beaucoup d'argent, il y en a qui ont vendu juste au bon moment », explique-t-il.

Selon lui, c'est un scénario catastrophe qui pourrait se répéter aujourd'hui. Un autre scénario, digne d'Hollywood.

Avec les informations de Frédéric Arnould.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.