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Caucus conservateur: Justin Trudeau doit se mettre au travail face à Trump, dit Rona Ambrose (VIDÉO)

Caucus conservateur: Justin Trudeau doit se mettre au travail face à Trump, dit Rona Ambrose (VIDÉO)

QUÉBEC – Le gouvernement Trudeau doit absolument alléger le fardeau fiscal des entreprises afin que le Canada demeure compétitif face aux États-Unis de Donald Trump, clament les conservateurs, réunis en caucus à Québec jeudi et vendredi.

«Nous devons rester compétitifs face à nos voisins du sud. [Justin Trudeau] doit se mettre au travail pour protéger les emplois canadiens ici au pays», a lancé la chef intérimaire du Parti conservateur du Canada, Rona Ambrose, lors de son discours d’ouverture.

«Ce qui va arriver est clair : si les Américains réduisent leur fardeau fiscal alors que Justin Trudeau augmente le nôtre, le Canada ne sera plus concurrentiel face à notre voisin du sud, a-t-elle ajouté. Les entreprises ne prennent pas de décision en fonction de celui qui prend les meilleurs ‘‘selfies’’.»

Les propos de Rona Ambrose ont été répétés en chœur par les députés et candidats à la chefferie du parti. «On a la nouvelle administration américaine qui s’engage à baisser les impôts, baisser les taxes, baisser les charges pour les entreprises, alors qu’ici, au Canada, le gouvernement fait exactement le contraire», estime le député Gérard Deltell.

Maxime Bernier (Photo : PC)

L’aspirant à la chefferie du PCC, Maxime Bernier, affirme être «très inquiet» par rapport à la compétitivité des entreprises canadiennes. «Monsieur Trudeau augmente les taxes et les impôts des individus et des entreprises, dit le candidat libertarien. Monsieur Trump veut baisser les impôts des corporations et des entreprises de 35% à 15% aux États-Unis. Je crois bien qu’il va le faire.»

Bois d’œuvre

Pour les conservateurs, le litige sur le bois d’œuvre devrait faire partie des négociations entourant une révision de l’ALENA.

Le renouvellement de l’entente est sur la table depuis un an, souligne Gérard Deltell. «Le gouvernement n’a malheureusement strictement rien fait, dit-il. On se souvient très bien que monsieur Trudeau se gargarisait qu’il avait d’excellentes relations — fantastiques et formidables — avec le président Obama : ça a tellement été bon qu’il n’a strictement rien fait pour cet enjeu important qui touche essentiellement l’industrie du bois au Québec.»

Pour lui, le Canada doit faire valoir les avantages du bois d’œuvre local. «Il faut mettre de l’avant que notre bois d’œuvre va faire en sorte que le prix des maisons peut baisser, parce que notre bois est plus rentable qu’ailleurs», souligne Gérard Deltell.

Maxime Bernier avance que la renégociation de l’ALENA est aussi l’occasion d’abolir le «cartel de la gestion de l’offre», une des mesures phares de sa course au leadership. «On paie le double du prix» sur le lait et le poulet, par rapport aux Américains, estime-t-il.

Il affirme que l’abolition de la gestion de l’offre serait «un bon signe à donner aux Américains», en échange d’un accès pour le bois d’œuvre canadien aux États-Unis. «On ne peut pas arriver à une table de négociation sans mettre quelque chose sur la table», dit-il.

La course se corse

Alors que la course à la chefferie entre dans un dernier droit avec l’élection du 27 mai, des tensions ont commencé à émerger entre les candidats. Si bien, que le chef adjoint par intérim, Denis Lebel, a senti le besoin d’appeler les aspirants-chefs à modérer leurs attaques. «Nous aurons à travailler ensemble, souvenez-vous-en toujours. Ce n’est pas en nous attaquant entre nous que nous allons marquer des points», a-t-il dit, en anglais, lors de son discours d’ouverture.

Steven Blaney, qui a vivement attaqué son collègue Maxime Bernier lors du débat des chefs tenu à Québec, affirme ne pas s’être senti visé. Il avait notamment qualifié de «foutaise» la promesse de Maxime Bernier d’abolir la gestion de l’offre, en plus de lui reprocher de faire campagne sur le dos des fermiers de sa région.

«Évidemment, c’est un débat, on s’attend de débattre des idées, éviter les attaques personnelles», dit Steven Blaney.

Les conservateurs ont choisi de tenir leur caucus hivernal à Québec, cette année, afin de «montrer aux Québécoises et Québécois que nous les écoutons», a expliqué Rona Ambrose.

D’ailleurs, le Québec aura un poids important dans le choix du prochain chef conservateur. Puisque chaque circonscription a un poids égal dans le scrutin, la province représentera 23% des voix.

Tout comme Rona Ambrose la veille, Denis Lebel a d’ailleurs affirmé lors de son discours que le prochain chef devra pouvoir s’exprimer dans les deux langues officielles, «comme l’ancien premier ministre Harper le faisait». Il n’a toutefois pas précisé si le candidat doit maîtriser le français dès maintenant ou seulement lors des élections de 2019. Le favori dans la course à la chefferie, l’homme d’affaires Kevin O’Leary, est unilingue anglophone.

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