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Karine Vanasse, détective aguerrie dans «Cardinal»

Karine Vanasse, détective aguerrie dans «Cardinal»
Courtoisie Super Ecran

Karine Vanasse ne joue pas les petites filles sages par les temps qui courent. Après avoir brassé la cage dans les deux premières saisons de Blue Moon, la comédienne chausse les souliers de Lise Delorme, une détective aguerrie, dans Cardinal, un thriller canadien-anglais en six épisodes que CTV et Super Écran présenteront à compter de ce mercredi, 25 janvier (22h à CTV et 23h à Super Écran, en français).

Billy Campbell (vu dans The Killing) est le principal partenaire de jeu de Karine Vanasse dans Cardinal, drame adapté du roman Quarante mots pour la neige, de Giles Blunt, produit et tourné dans un contexte entièrement anglophone et hivernal (il faisait -34 lors de la première journée de tournage!), à Toronto, Sudbury et North Bay, l’an dernier. Deborah Hay, Alanna Bale, Glen Gould, David Richmond Peck, Gail Maurice, Kristen Thomson, Brendan Fletcher et Allie MacDonald en sont les têtes d’affiche.

Or, en plus de Karine Vanasse, un autre Québécois chevronné figure au générique de Cardinal, soit Daniel Grou (Podz), qui réalise la série. Et, le doublage ayant été complété à Montréal, Vanasse a elle-même prêté sa propre voix à son personnage. La fiction a donc une touche bien de chez nous avec l’envergure d’une saga à rayonnement international, puisque Podz n’a pas caché avoir bénéficié, avec Cardinal, d’un budget équivalant au double de celui dont il disposait pour 19-2.

Qui est donc cette Lise Delorme, cette mystérieuse enquêtrice qui sera amenée, avec son collègue John Cardinal (Billy Campbell), à investiguer sur le meurtre d’une adolescente de 13 ans, dont le corps est découvert au premier épisode dans une mine? Quel est son but exact et que cherche-t-elle réellement à élucider? Rapidement, on sent que la flamme du métier de policier n’anime plus tellement Cardinal, dont l’épouse est en outre aux prises avec des ennuis de santé ; les têtes pensantes du duo-pivot, Delorme et Cardinal, pourraient-elles se retourner l’une contre l’autre au fil de l’évolution de l’enquête? Dès le départ, le courant passe plus ou moins entre eux. L’intrigue de Cardinal aura plusieurs couches.

«Je sortais de Blue Moon quand j’ai fait Cardinal, avance Karine Vanasse, en entrevue avec le Huffington Post Québec. Justine avait un caractère très explosif, alors c’était drôle de me retrouver avec une femme comme Lise Delorme, plus en analyse, en contrôle. C’est une détective, donc elle est à l’écoute, elle remarque beaucoup. Elle est souvent en train d’observer, de noter dans sa tête tout ce qui est en train de se passer, elle fait constamment des liens. On va découvrir sa mission au fil des épisodes.»

«Ses intentions, ce qui l’a emmenée là, ce n’est pas très clair, continue l’actrice. Elle ne dévoile pas son jeu. C’est ce qui fait qu’au début, elle est un peu difficile à saisir. Le personnage de Cardinal est tellement attachant, et on ne comprend pas trop pourquoi elle veut enquêter sur lui.

Mais les épisodes en révèlent plus sur elle, sur ses valeurs. Au commencement, elle est davantage portée par l’ambition mais, petit à petit, d’autres choses se dévoilent sur elle.»

«La relation entre Cardinal et elle me touche beaucoup. Les deux reconnaissent quelque chose en l’autre, mais ils sont tous deux farouches au début, l’un face à l’autre. C’était intéressant à développer, avec Billy Campbell.»

Collaborateurs intéressants

Pourtant deux talents très prisés de leur génération, Karine Vanasse et Podz n’avaient jamais bossé ensemble.

«Je rêvais de travailler avec lui, lance Karine Vanasse. J’admire vraiment beaucoup son travail. C’était très intriguant pour moi, de voir comment il dirige ses acteurs. Je trouve qu’il y a une unité dans ses projets, dans la façon de jouer de tout le monde, dans ses œuvres. Il inspire tout le monde à aller dans la même direction. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’avais envie de faire Cardinal, le matériel et l’équipe étaient vraiment bien.»

«On était les deux seuls Québécois sur la production. J’étais fière que CTV fasse confiance à un réalisateur comme Podz pour la série, qu’ils fassent confiance à une Québécoise pour le personnage de Lise. Podz m’avait vue dans plein de projets, il savait où il voulait m’emmener.»

«Des fois, peu importe où sont les projets, au Canada, ou Québec ou ailleurs, l’important, ce sont les personnes avec qui on va travailler, et je me rends compte que c’est ce qui fait la différence, ajoute la jeune femme. Pour qu’une expérience soit satisfaisante, ça dépend beaucoup des collaborateurs avec qui on a la chance de travailler.»

Elle se réjouit ainsi des visages croisés dans son sillage professionnel dans les derniers mois, qu’il s’agisse des retrouvailles avec Léa Pool - la cinéaste qui lui a donné sa première chance dans Emporte-moi à la fin des années 90 -, sur le plateau du film Et au pire, on se mariera, tiré du roman du même titre de Sophie Bienvenu, ou d’Émile Gaudreault, Michel Côté et Louis-José Houde dans le cadre de Père en flic II, qu’elle a côtoyés l’été dernier et avec qui elle a partagé un plaisir fou. En quelques mois, elle a donc joué une militaire (Blue Moon), une détective (Cardinal) et une maman (Et au pire, on se mariera), en plus de tâter de la comédie (De père en flic II) pour la première fois.

«Je trouve ça le fun, dans la trentaine, le type de rôles qu’on nous offre, signale Karine Vanasse. À cet âge, les personnages peuvent avoir différents vécus. De sentir que les gens osent et ont envie de me voir dans des univers différents, c’est très stimulant, pour moi.»

En ce qui a trait à la suite de 2017, Karine Vanasse est présentement en attente de réponses. Reste donc à savoir si Cardinal aura une deuxième saison, et à quel moment seront filmées les scènes de Blue Moon III. Il y aura aussi la promotion d’Et au pire, on se mariera, et de De père en flic II.

Et qu’est-ce que mijote Karine Vanasse, la productrice? Malgré le succès de Paul à Québec l’an dernier, il n’est pour l’heure pas question de porter au grand écran un autre album de Michel Rabagliati, mais l’artiste et femme d’affaires laisse entendre que quelques ronds sont allumés sur son poêle.

«Il y a des projets qui commencent à se développer. J’ai toujours voulu les faire un à la fois, tranquillement. Il y a des choses qui ont pris forme cet automne...», déclare-t-elle avec le sourire.

Cardinal, le mercredi, à 23h, le jeudi, à 21h, et le dimanche, à 22h, dès le 25 janvier, à Super Écran.

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