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Santé mentale des travailleurs de la santé: l'APTS sonne l'alarme

Santé mentale des travailleurs de la santé: l'APTS sonne l'alarme
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L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) sonne l'alarme au sujet de la santé mentale de ses membres.

L'APTS a dévoilé dimanche les résultats d'un sondage réalisé auprès de ses syndiqués, qui oeuvrent dans le réseau québécois de la santé comme physiothérapeutes, travailleurs sociaux, technologues en imagerie médicale et éducateurs spécialisés, entre autres.

Le syndicat signale que 60 pour cent de ses membres se disent aux prises avec un indice de détresse psychologique élevé ou très élevé.

La présidente de l'Alliance, Carolle Dubé, ne s'étonne pas de ces résultats, affirmant qu'ils transparaissaient déjà dans le taux d'absentéisme des travailleurs.

Elle jette le blâme sur les compressions budgétaires et les réorganisations imposées "envers et contre tous" par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

Carolle Dubé pointe surtout du doigt la centralisation entraînée par la loi, qui a, selon elle, causé une "perte de repères" sans pour autant améliorer les services à la population.

"Ça va à une vitesse folle actuellement dans le réseau de la santé. Il n'y a plus personne qui est capable de suivre. C'est réorganisation par-dessus réorganisation", a lancé Mme Dubé, en entrevue avec La Presse canadienne.

La présidente de l'APTS dénonce par ailleurs l'"approche autoritaire" du ministre Barrette et réclame une plus grande consultation de professionnels et techniciens du réseau de la santé.

Selon l'étude réalisée avec le soutien de chercheurs de l'Université Laval, 35 pour cent des 32 000 membres de l'Alliance se sont absentés du travail pour des raisons d'ordre psychologique au cours de la dernière année. Quelque 65 pour cent d'entre eux disent manquer de temps pour s'acquitter de leurs tâches.

"Actuellement, on a 6 personnes sur 10, des professionnels, des techniciens, qui sont à risque de faire une dépression, de vivre des situations d'anxiété élevée", a décrié Carolle Dubé.

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