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Les agriculteurs pourraient bloquer les sentiers de motoneige dès le 6 février

Les agriculteurs pourraient bloquer les sentiers de motoneige dès le 6 février
Radio-Canada

La saison de motoneige est bien entamée dans la Vallée-de-la-Gatineau, mais elle risque d'être bouleversée. L'Union des producteurs agricoles (UPA) veut retirer le droit de passage des motoneigistes sur les terres de ses membres pour faire pression sur le gouvernement.

« C'est notre terrain, on a le droit de faire ce qu'on veut dessus, puis c'est le seul moyen de qui nous reste pour faire une pression », soutient le président de l’UPA section Vallée-de-la-Gatineau, Denis Côté.

Au coeur du litige, les modifications au programme de crédit de taxes foncières agricoles du gouvernement Couillard, entrées en vigueur le 1er janvier. Il a au passage éliminé l'obligation d'être membre de l'UPA pour obtenir ce crédit.

Les deux parties se livrent donc une véritable guerre de chiffres.

D'un côté, l'UPA soutient ça coûtera des milliers de dollars de plus annuellement à une majorité de ses membres.

De l'autre, le gouvernement affirme qu'un petit nombre d'agriculteurs devront débourser une centaine de dollars supplémentaire.

Québec a retenu les services du fiscaliste Luc Godbout pour démêler le vrai du faux. Malgré tout, l'UPA veut maintenir la pression.

Des kilomètres fermés un peu partout au Québec?

Ce sont des kilomètres de sentiers qui pourraient être fermés dès le 6 février partout au Québec.

Dans la Vallée-de-l'Outaouais, cette fermeture toucherait une portion névralgique des 740 kilomètres de sentiers et pourrait donc faire mal à l'économie, selon Sylvain Marchand, président directeur général du club de motoneige Les Ours blancs.

« Quand on regarde les sentiers qui pourraient être fermés, c'est dans le bout de Maniwaki », explique M. Marchand. « On a des hôteliers, des restaurants, donc Maniwaki deviendrait un cul-de-sac. »

Le club de motoneige local se trouve donc en quelque sorte pris entre l'arbre et l'écorce.

«Ça fait 20 ans qu'on passe sur leur terrain. Ça fait 20 ans que ces gens-là ne nous chargent pas une cenne et participent avec nous. C’est des partenaires qu’on veut garder.» - Sylvain Marchand, président directeur général du club de motoneige Les Ours blancs

De son côté, la ministre Stéphanie Vallée dénonce ces nouveaux moyens de pression.

« Ils ont ciblé l’industrie de la motoneige, les motoneigistes et tous ceux qui vivent de ça », explique la ministre. « C’est à ne rien comprendre. »

Il reste deux semaines avant que l'UPA mette sa menace à exécution avec l'espoir que le mécontentent des motoneigistes fasse bouger les choses.

Selon le reportage de Mylène Crête

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