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Avant l'investiture de Donald Trump, les pires couacs qui ont frappé ces cérémonies cruciales (PHOTOS/VIDÉO)

D'Abraham Lincoln à Barack Obama, en 228 ans de traditions, l'événement a connu quelques accrocs. Plus ou moins dramatiques.

Nous y sommes. Vendredi 20 janvier, Donald Trump va prêter serment sur la bible pour devenir le 45e président des États-Unis au terme d'une cérémonie d'investiture qu'il promet et forcement haute en couleurs, malgré le boycott des stars américaines.

Discours, chants, parades, bals... un événement ô combien symbolique, traditionnellement marqué du sceau de la fête et de l'union. Mais qui a connu, en 228 ans d'existence, quelques accrocs... des plus insignifiants aux plus dramatiques.

Abraham Lincoln

Évidemment, la sécurité des personnalités, en premier lieu du nouveau président des États-Unis, est un des enjeux majeurs de ces cérémonies. Pour l'investiture de Donald Trump, quelques 28.000 agents du Secret Service, de la Garde nationale, de la police fédérale FBI et de la police locale seront déployés dans la capitale.

En 1865, les menaces d'attaques planaient déjà en ce jour symbolique. Alors que le républicain Abraham Lincoln prêtait serment pour le renouvellement de son mandat, un jeune homme s'élance en sa direction. Interpellé in extremis, l'individu qui s'appelle John Wilkes Booth est interrogé puis relâché, comme le raconte Le Figaro. Il tuera le président américain, au théâtre, 41 jours plus tard.

"Quelle magnifique occasion c'était, si j'avais pu tuer le président lors de son investiture", aurait-il déclaré peu de temps après son assassinat.

Barack Obama

C'est sans doute le couac le plus célèbre. En 2009, lors de sa première cérémonie d'investiture, Barack Obama, main sur la bible, s'est trompé dans sa prestation de serment, devant près de deux millions de personnes réunies au pied du Capitole.

La faute est en fait imputable à John Roberts, le président de la Cour suprême, qui prononça, dans le désordre les mots du serment inscrit dans la Constitution, que Barack Obama était chargé de répéter. Le nouveau président avait alors déclaré "Je jure solennellement de remplir les fonctions de président des États-Unis fidèlement" au lieu de la phrase constitutionnelle: "Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis".

Face à la fronde de certains juristes, et "par souci" de précaution, Barack Obama avait prêté serment une seconde fois, quelques jours plus tard, dans la plus stricte intimité... et sans se tromper.

Ronald Reagan

Jusqu'en 1933, la cérémonie avait lieu le 4 mars, pour permettre - traditionnellement - à tous les bulletins de votes de l'élection de novembre d'être comptés. Depuis l'établissement de cette règle constitutionnelle, les choses ont changé, et les moyens de transports, notamment, sont plus rapides. L"'inauguration day" a donc été avancé à la date immuable du 20 janvier... soit en plein coeur de l'hiver.

Si la météo devrait se montrer clémente avec Donald Trump, l'hiver est souvent rigoureux à Washington. Et ce n'est pas Ronald Reagan qui dira le contraire. En 1985, alors que le thermomètre affichait -14 degrés à midi, le président des États-Unis a dû se réfugier à l'intérieur du Capitole pour prêter serment, excluant, alors plus de 140.000 invités, et la foule au pied de l'édifice.

En 1985, le président Ronald Reagan a dû se réfugier à l'intérieur du Capitole pour prêter serment.
AFP
En 1985, le président Ronald Reagan a dû se réfugier à l'intérieur du Capitole pour prêter serment.

Quelques années auparavant, en 1961, l'intronisation de John F. Kennedy s'est déroulée sous -5 degrés. L'armée dut utiliser des lance-flammes pour faire fondre la neige tombée sur Pennsylvania Avenue et sur le tracé de la parade.

William Henry Harrison

Si ces anecdotes peuvent faire sourire, la cérémonie d'investiture redoutée pour sa météo frigorifiante, peut entraîner des conséquences plus dramatiques. En 1841, Willian Harrison prononça le plus long discours d'investiture connu. Dans la tempête, sans manteau, sans chapeau ni gant, il discourut pendant près de deux heures.

Une obstination - visant à démontrer qu'il n'était pas le simplet que ses adversaires dénonçaient - qui lui a, sans doute, coûté la vie, puisqu'il contracta une pneumonie et mourut 31 jours plus tard. Il détient donc, également, le record du mandat le plus court.

En 1953, c'est la première dame sortante Abigail Filmore qui succombe quelques jours après la cérémonie d'investiture du nouveau président. Victime également d'une pneumonie, elle était restée sur une estrade détrempée pendant plusieurs heures.

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