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«Je vais répondre en français»: Justin Trudeau fait son mea culpa (VIDÉO)

Trudeau s’est attiré les foudres de plusieurs anglophones sur les réseaux sociaux.

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau se rétracte et admet qu’il aurait pu répondre dans les deux langues officielles à une citoyenne de Sherbrooke qui lui a posé une question en anglais, lors d’une assemblée publique mardi soir.

Trudeau s’est attiré les foudres de plusieurs anglophones sur les réseaux sociaux parce qu’il a uniquement répondu en français à toutes les questions – même celles posées en anglais.

La première citoyenne à prendre la parole en anglais se disait inquiète du manque de services en santé mentale offerts dans sa langue maternelle dans la région. Certains médias rapportent qu’elle n’aurait pas compris la réponse du premier ministre dans la langue de Molière.

« Si vous permettez, je vais répondre en français pour que tout le monde puisse entendre, mais merci de l’utilisation de nos deux langues officielles au pays. Mais on est au Québec, donc je vais répondre en français », lui a dit Trudeau avant de répondre à sa question.

Des politiciens et des commentateurs anglophones n’ont pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux.

« Bizarre et choquant. PM Trudeau répond à une question en anglais en français. Exactement la sorte d’arrogance qui mine le soutien pour le bilinguisme », a commenté l’ancien ministre conservateur Jason Kenney.

« Un refus très troublant », a écrit la sénatrice Judith Seidman, qui représente une division montréalaise.

« Essayez d’imaginer la réaction si un chef fédéral répondait à un Franco-Ontarien en anglais parce qu’on ‘est dans une province anglophone’ », illustre pour sa part le commentateur Andrew Coyne.

L’Association conservatrice de NDG-Westmount a quant à elle dit que même le chef du Parti québécois répond aux questions en anglais lorsqu'elles sont posées en anglais.

Lors d’un point de presse à l’Université Bishop’s, mercredi matin, Trudeau a dit qu’il voulait s’adresser en français au Québec, tout comme il avait répondu en anglais à une personne qui lui avait posé une question en français à Peterborough, en Ontario.

Il a par la suite consenti que de répondre en anglais à la femme aurait été « la bonne chose à faire » après réflexion.

Ce n’est pas la première fois que Trudeau fait les manchettes en raison de ses commentaires sur le bilinguisme. Le mois dernier, en entrevue à RDI, il avait laissé entendre que Gatineau devrait être une ville bilingue si Ottawa le devenait.

Le premier ministre a par la suite admis en entrevue qu’il avait été un peu « baveux ».

Avec La Presse Canadienne

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