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La vie fauchée de la photographe Leila Alaoui (VIDÉO)

La vie fauchée de la photographe Leila Alaoui

Un an après la mort de la photographe franco-marocaine Leila Alaoui, le Musée des beaux-arts de Montréal présente son travail dans une nouvelle exposition, No Pasara.

Le 15 janvier 2016, la photographe franco-marocaine Leila Alaoui était attablée au restaurant Le Capuccino de l'hôtel Splendid, à Ouagadougou, au Burkina Faso, lorsque des hommes armés ont ouvert le feu et tué une trentaine de personnes, dont six travailleurs humanitaires québécois. Grièvement blessée, Leila Alaoui a succombé à ses blessures. Elle avait 33 ans.

La photographe avait été mandatée par Amnistie internationale afin de réaliser un reportage sur les droits des femmes en Afrique de l'Ouest.

Issue d'une famille bourgeoise marocaine, elle partageait sa vie entre Paris, Marrakech et Beyrouth, et consacrait son travail aux thèmes de l'immigration et de l'identité.

«Ils ne passeront pas»

Première série de Leila Alaoui, No Pasara, inspirée du slogan antifasciste espagnol qui signifie « Ils ne passeront pas », est consacrée aux rêves et aux aspirations de jeunes Marocains qui souhaitent traverser la Méditerranée pour atteindre l'Europe.

Commandée par l’Union européenne en 2008, No Pasara est composée de 24 clichés.

Ces photographies intimistes décrivent les conditions sociales difficiles et le milieu aride dans lequel grandissent ces jeunes, qui demeurent souvent anonymes, voire invisibles au reste du monde.

«On parle tout le temps du rêve américain, parce qu’on est en Amérique du Nord, mais il y a ce rêve européen, qu'on retrouve encore aujourd'hui avec les Syriens, ce besoin de trouver un monde meilleur.» - La commissaire Diane Charbonneau

La mer, obstacle qui sépare ces jeunes Marocains de la côte andalouse à la fois si près et si loin, est un thème récurrent de l'exposition.

Et leurs chandails, aux couleurs de grandes équipes de soccer européennes, rappellent ce rêve qu'ils portent en eux.

« Elle a vraiment été un peu comme une ethnographe. [Elle a] passé du temps avec les gens pour les comprendre, pour passer leurs émotions, leurs états d'âme », poursuit Diane Charbonneau.

No Pasara se veut également un hommage au travail de la photographe humaniste, qui a su traduire en images les aspirations des jeunes Marocains en quête d'un monde meilleur.

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