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«Tout le monde en parle»: Rambo, la politique, la lingerie et l'immigration

«Tout le monde en parle»: Rambo, la politique, la lingerie et l'immigration

Bernard «Rambo» Gauthier a officialisé dimanche, sur le plateau de Tout le monde en parle, son intention de se lancer en politique. Le représentant syndical du local 791 de la FTQ Construction à Sept-Iles sera candidat du parti Citoyens au Pouvoir en 2018, dans la circonscription de Duplessis, sur la Côte-Nord.

«La classe moyenne, la classe ouvrière, est pressée par dessus pressée, il n’y a même plus de pépins dans le citron, a martelé «Rambo», pour expliquer sa décision de s’impliquer. Ces élites qui nous disent de presser le citron et de se serrer la ceinture ne donnent pas vraiment l’exemple. Quand tu mets de l’argent dans les abris fiscaux, même si tu as le droit, ce n’est pas représentatif de ce que tu demandes à la population. (…) Il y a des familles, comme chez nous, qui travaillent, qui ont des jobs, mais qui doivent aller dans des banques alimentaires pour arriver. Et tu te fais dire que les médecins, on leur a donné 800 millions de trop et qu’on ne peut pas nous le redonner ; moi, si je dois 60$, ils vont venir le chercher 7 ans en arrière. Eux, ils sont intouchables. Ils ne sont imputables de rien. Ils sont protégés, ils contrôlent tout…»

Le coloré personnage a évidemment soulevé bien des réactions en se prononçant sur le travail au noir, la question identitaire («personnellement, Bernard Gauthier est un souverainiste jusqu’à la moelle épinière, ça, c’est sûr»), mais surtout en glissant un commentaire qui en dit long sur sa perception des femmes.

«On est deux, trois couples des fois, chez nous, sur le patio, on se fait un barbecue. À un moment donné, après 7 ou 8 bières, on se met tous à faire de la politique. Les femmes s’en vont jaser de leur linge, de leurs patentes, et nous on se ramasse dans le coin, et on se met à parler de politique… », a-t-il imagé, sous les rires de la foule de Tout le monde en parle et le regard ahuri de Magalie Lépine-Blondeau.

«Les filles n’aiment pas ça, la politique?», s’est objecté Guy A.Lepage.

«Je n’en vois pas beaucoup s’en mêler. Par chez nous, il n’y en a pas tellement. On a une bonne députée au niveau du Bloc québécois, et élue, à part de ça. Elle est solide, la fille…»

«Tu seras ministre du linge», lui a suggéré Luc Dionne.

«Ministre de la lingerie», a riposté Rambo. «La lingerie, ça peut entendre bien des choses…»

«Ce n’est pas un mouvement féministe», a suggéré Dany Turcotte.

«Non, non, non. On s’entend là-dessus», a tranché Rambo.

Autre terrain glissant pour Rambo: l’immigration.

«C’est sûr que, tantôt, il va y en avoir trop, a-t-il décrété, à la question «Trouvez-vous qu’il y a trop d’immigrants au Québec?» de Guy A.Lepage. On a tous des cousins, des cousines, des mon oncles, des ma tantes, qui dorment en dessous de boîtes de carton en ville (…) Les immigrants, je ne suis pas contre, dans la forme que c’était avant. Là, ils arrivent avec des mouvements de masse. Ce n’est pas rassurant. Ce n’est pas dit que le Québec ou le Canada ne sera pas touché à un moment donné par des attentats… Je ne veux pas faire mon alarmiste (…) mais il reste que des immigrants, on en a chez nous, depuis 30-33 ans, du sacré bon monde, ils ont payé leurs impôts et leurs taxes… Mais quand ça arrive avec une masse comme ça, il y a un questionnement.»

À ses côtés, Magalie Lépine-Blondeau paraissait plus exaspérée que jamais.

«L’Amérique s’est construite sur l’immigration», a mentionné l’actrice.

«Vous avez peur de quoi?», a cherché à savoir Dany Turcotte.

«Ce qui se passe en Allemagne, ce qui se passe un peu partout. On n’est pas à l’abri de ça.», a argué le nouveau politicien.

«Est-ce que vous avec peur de ce que vous ne connaissez pas?», a hasardé Guy A.Lepage.

«C’est peut-être ça», a concédé Rambo.

Rambo – qui a plus tard précisé ne pas «servir des coiffeuses», puisqu’il travaille dans l’industrie de la construction -, n’a pas l’intention d’être considéré comme le chef de son parti, mais plutôt comme le porte-parole de l’organisation, qui note n’être ni «à gauche», ni «à droite».

«Je ne suis pas le cerveau là-dedans, je ne suis pas un politicien, mais j’aimerais vraiment que ça change», a-t-il plaidé.

Patrick Lagacé et Marina Orsini

Tout le monde en parle - 15 janvier 2017

District à succès

En ouverture d’émission, Luc Dionne, Magalie Lépine-Blondeau et Vincent-Guillaume Otis ont jasé de l’hyper populaire série District 31. L’auteur, Luc Dionne, a expliqué aimer préconiser le monde policier dans ses projets parce que c’est un «univers qui n’a pas de règles». S’inspire-t-il de sa propre réalité pour pondre ses fictions? «Je dis toujours à la blague que j’ai la moitié de mes amis qui veulent arrêter l’autre moitié de mes amis», a répondu en riant celui qui affirme ne pas avoir de vie en raison du mandat exigeant que représente District 31.

Magalie Lépine-Blondeau, pour sa part, s’est réjouie d’avoir à interpréter un personnage féminin fort et riche comme celui de Nadine.

«Je pense que l’ambition est encore un tabou chez les femmes. Luc m’a écrit un personnage vraiment nuancé. C’est une femme de pouvoir, qui dirige, elle le fait avec poigne et rigueur, mais aussi avec tendresse, beaucoup d’humanité et beaucoup d’empathie. Beaucoup de femmes m’ont écrit (…), des femmes qui dirigent des équipes, des entreprises, qui m’ont dit qu’elles étaient très inspirées par la façon que Nadine a de diriger son équipe, que ça les décomplexait, d’une certaine façon. Je trouve ça très inspirant de mettre des personnages comme ça de l’avant, particulièrement à une ère de désillusion, post-défaite de Hillary Clinton, au profit d’un homme comme Trump. Je trouve ça beau de mettre des femmes qui ont de l’ambition, de l’ouverture de l’avant.»

Toute l’équipe de District 31 dit avoir beaucoup ri de la parodie de leur quotidienne présentée à Votre beau programme, la semaine dernière. Quant à Vincent-Guillaume Otis, il en a sûrement ému plus d’un en se désolant, les larmes aux yeux, de l’intimidation jadis subie par son frère atteint d’une maladie, lui qui est porte-parole depuis plusieurs années de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle.

Le tabou de l’argent

Marie-Ève Bédard, correspondante de Radio-Canada au Moyen-Orient, soutient être passionnée de son métier, malgré les mille et un dangers de celui-ci. «J’espère rester là où je suis encore un bon moment. J’ai encore énormément d’appétit pour ces reportages-là, je ne suis pas du tout blasée. Le jour où je deviendrai blasée, soit par la région, soit par la violence, là, je réfléchirai peut-être à ma prochaine affectation. Je suis très bien là où je suis, et j’espère pouvoir le faire encore un bon moment.»

Pierre-Yves McSween s’est attiré des foudres de la part de la colonie artistique d’ici en décortiquant les avantages fiscaux des artistes dans un article de La Presse+. L’homme a justifié son texte et répliqué aux critiques en invoquant son statut de vulgarisateur économique. «Quand on parle d’argent, ça choque les gens (…) C’est une chose dont on ne parle pas. Veux, veux pas, je suis condamné à être détesté, des fois.»

Enfin, la fin de l’année a été extrêmement difficile pour Dany Turcotte, qui a perdu des êtres chers dans les derniers jours de 2016, dont son grand ami et complice professionnel Dominique Lévesque, décédé le 20 décembre. Le fou du roi, on s’en attendait, a donc été moins taquin qu’à l’habitude en ouverture de Tout le monde en parle.

«J’ai eu une fin d’année atroce, j’ai perdu des gens importants pour moi. Je voudrais juste remercier les gens qui m’ont écrit dans les médias sociaux, pour me faire leurs sympathies. C’a mis un petit peu de baume sur mes plaies», a souligné Dany, en réprimant un sanglot.

Guy A.Lepage a alors eu un bon mot pour Dominique Lévesque, alors qu’une photo du duo Lévesque-Turcotte apparaissait à l’écran.

«Ça va bien aller, je suis très drôle à soir, super», a enchaîné Dany, question de se faire rassurant, avant l’entrée des premiers invités.

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