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Justin Trudeau reconnaît qu'il y aura des défis avec le président Trump

Justin Trudeau reconnaît qu'il y aura des défis avec le président Trump

HALIFAX _ Le premier ministre Justin Trudeau a rappelé à la foule nombreuse d'une assemblée publique en Nouvelle-Écosse, que lui et le président désigné des États-Unis, Donald Trump, avaient remporté leur victoire en promettant d'aider la classe moyenne, mais il a reconnu que le travail avec son nouvel interlocuteur allait présenter plusieurs défis.

Devant quelque 3000 personnes réunies dans un aréna de hockey à Halifax, lundi, M. Trudeau s'est fait demander par un membre du public si le premier ministre s'attendait à offrir une certaine résistance envers les politiques du prochain président républicain.

M. Trudeau a répondu que les emplois des Canadiens et des Américains étaient tributaires d'une bonne relation entre le premier ministre canadien et le président américain.

Il a admis que son approche était différente de M. Trump, mais il a tenu à souligner que tous les deux avaient été élus en promettant d'aider la classe moyenne et qu'ils allaient donc trouver des terrains d'entente dans cette visée.

M. Trudeau a ajouté qu'il serait important pour lui de dire à l'administration américaine que le Canada conservera certaines de ses politiques phares, dont l'ouverture aux réfugiés et la présence d'un cabinet paritaire entre les hommes et les femmes.

"Nous resterons fidèles envers nous-mêmes... Est-ce que ce sera un défi? Bien sûr", a-t-il conclu.

Alors que M. Trudeau soulignait l'importance d'aider la classe moyenne, certaines personnes dans la salle ont exprimé leurs inquiétudes sur leurs problèmes au quotidien, dont les infrastructures vacillantes dans certains hôpitaux.

"Nous avons entendu que vous prévoyez investir dans les infrastructures, alors je me demandais si vous pouviez aider à remplacer notre système d'hôpitaux vieillissant", a affirmé un homme du public, faisant référence à l'hôpital général Victoria, à Halifax, qui serait digne des "pays du tiers monde".

M. Trudeau a assuré qu'il travaillait à améliorer ses relations avec les provinces, mais il a insisté pour dire que ce seraient elles qui décideraient ultimement où dépenser l'argent dans le domaine de la santé.

"Je ne crois pas que le gouvernement fédéral devrait décider des priorités locales", a-t-il soutenu.

Le lieutenant-général à la retraite Roméo Dallaire, qui a milité pour aider les soldats souffrant de stress post-traumatique, était aussi dans la salle et a incité M. Trudeau à prêter main-forte aux vétérans qui ont des problèmes de santé.

Plus tôt lundi, le premier ministre a fait face aux questions d'un animateur de radio de News 95.7 sur la possibilité pour son gouvernement d'en faire plus pour aider les soldats souffrant de troubles de stress post-traumatique, après la tragédie dans le nord de la Nouvelle-Écosse ayant vu un caporal à la retraite ouvrir le feu sur sa femme, sa fille de dix ans et sa mère avant de retourner l'arme contre lui.

Les ministères de la Défense nationale et des Anciens Combattants ne se sont pas engagés à enquêter sur ce qui avait été fait pour Lionel Desmond avant et après son retrait de l'armée.

M. Trudeau n'a pas abordé la possibilité d'une enquête, mais a dit être engagé dans le soutien aux vétérans. Il a souligné la réouverture de centres de services pour les anciens combattants à travers le pays et l'offre fédérale aux provinces d'un financement additionnel pour les services de santé mentale.

"Nous savons qu'il y a davantage à accomplir... et alors que l'attention est portée sur cette tragédie avec le caporal Desmond, il y a un besoin d'en faire beaucoup plus sur les troubles de stress post-traumatique", a dit le premier ministre.

"Nous devons faire un meilleur travail pour soutenir les gens souffrant de problèmes de santé mentale", a-t-il poursuivi.

L'assemblée publique a commencé 40 minutes en retard pour permettre à plus de gens d'entrer dans la salle.

La rencontre avait commencé plutôt calmement, jusqu'à ce qu'une femme hausse le ton sur l'environnement.

"Le pétrole doit rester au sol. Pourquoi amenez-vous constamment tous ces oléoducs", a lancé la femme qui a refusé de s'identifier.

Lorsque M. Trudeau tentait de répondre que l'oléoduc de Kinder Morgan, en Colombie-Britannique, avait reçu l'appui de 39 communautés autochtones, il a été interrompu par le mot: "Mensonges".

"Un peu de respect, s'il vous plaît. Je vous donne autant de respect que je le peux et je demande ce même respect en retour", a-t-il rétorqué.

Le premier ministre Justin Trudeau s'est aussi rendu dans plusieurs cafés à Halifax, où il a été accueilli par des propriétaires heureux et une poignée de protestataires.

M. Trudeau a parcouru le Java Blend Coffee Roasters en serrant des mains et en prenant des dizaines d'égoportraits avec des clients et des partisans du Parti libéral, avant de se rendre au café Two If By Sea à Dartmouth.

Trois hommes se tenaient à l'entrée du Java Blend, avec des affiches appelant à "faire mieux", à "respecter les droits des Autochtones" et soutenant que "l'appui militaire à l'Arabie saoudite est meurtrier".

M. Trudeau se rendra ensuite au Nouveau-Brunswick, mardi, pour un événement à Fredericton. Des arrêts au Québec, dans les Prairies et en Colombie-Britannique sont aussi prévus.

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