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Moscou et Paris s'entendent sur une résolution de principe sur la Syrie

Moscou et Paris s'entendent sur une résolution de principe sur la Syrie

La Russie et la France ont annoncé un accord sur une résolution de compromis aux Nations unies visant à déployer des observateurs de l'ONU à Alep-Est pour assurer des évacuations sécuritaires et la livraison immédiate d'aide humanitaire.

L'ambassadeur de la France aux Nations unies, François Delattre, a affirmé aux médias, après plus de trois heures de consultation à portes closes, dimanche, que le Conseil de sécurité allait voter sur la résolution de compromis, lundi matin.

M. Delattre a indiqué que certains pays souhaitaient revoir d'ici là avec leurs collègues dans leur pays, et a dit espérer un "vote positif", tout en disant demeurer prudent.

Après avoir critiqué l'ébauche de résolution de la France, l'ambassadeur de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, a dit aux médias que du travail important avait été accompli pour en arriver à "un bon texte".

M. Delattre a fait valoir que l'approbation de la résolution donnerait collectivement les outils pour éviter une situation dans laquelle "après la fin d'opérations militaires majeures, des forces incluant des milices, commettraient des atrocités massives".

L'ambassadeur français a dit croire que cela donnerait aussi de la latitude pour tenter d'ouvrir la voie vers un cessez-le-feu plus large et des négociations politiques.

La situation sur le terrain était toutefois inquiétante, dimanche, alors que des combattants auraient mis le feu à au moins cinq autobus devant transporter des personnes malades et blessées dans deux villages du nord du pays.

Ces gestes risquaient de compromettre une nouvelle entente d'évacuation d'Alep-Est pour des milliers de combattants rebelles piégés et de civils.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, établi au Royaume-Uni, a affirmé, dimanche, que le Front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, avait mis le feu à des autobus mobilisés pour des évacuations dans les villages de Foua et Kfarya, assiégés par les rebelles.

Le Hezbollah, groupe libanais combattant aux côtés du gouvernement syrien, a affirmé que les flammes s'étaient emparées des autobus durant des combats entre le Front Al-Nusra et un groupe rebelle ayant appuyé les procédures d'évacuation.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a soutenu que six autobus avaient été incendiés, tandis que le média d'information du Hezbollah parlait de cinq véhicules.

Des images de l'agence de nouvelles officielle du régime syrien SANA montraient des autobus incendiés.

Des dizaines d'autobus et d'ambulances devaient entrer, dimanche, dans Alep-Est, pour reprendre les évacuations de combattants rebelles et de civils des districts encore contrôlés par l'opposition dans la ville, selon ce qu'indiquaient les médias près du gouvernement syrien.

Dans le cadre d'une entente plus large, des convois devaient escorter plus de 2000 résidants malades et blessés des villages de Foua et Kfarya.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a affirmé que des autobus avaient commencé à entrer dans ces deux villages.

Les évacuations à Alep avaient été interrompues vendredi, après que plusieurs milliers de civils piégés eurent été escortés hors de la ville. La suspension des évacuations a mis en péril une entente sur Alep conclue la semaine dernière entre la Russie et la Turquie.

Le Comité international de la Croix-Rouge, qui a supervisé les évacuations à Alep, n'avait pas de commentaires, dimanche, sur la possible reprise des opérations. L'organisme avait indiqué que des milliers de personnes, notamment des femmes, des enfants, des gens malades et blessés, demeuraient piégées dans les secteurs assiégés de la ville, attendant dans le froid glacial de pouvoir s'en aller.

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