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Les propriétaires des boutiques de cannabis ont fait un "show", déplore Coderre

Au lendemain des descentes chez «Cannabis Culture», Coderre commente

Au lendemain de plusieurs descentes dans des boutiques montréalaises de "Cannabis Culture", le maire de la métropole, Denis Coderre, considère que ses propriétaires ont fait un "show" inutile puisque de toute façon, la marijuana sera éventuellement légalisée au Canada par le gouvernement Trudeau.

Interrogé à l'événement annuel de l'organisme Moisson Montréal, samedi matin, M. Coderre a dit qu'il ne comprenait pas pourquoi les militants procannabis se sont lancés dans une telle démarche de désobéissance civile alors que leur cause a déjà gagné.

Il a indiqué que la police n'avait fait que son travail "comme il se doit" en appliquant la loi actuelle.

Vendredi soir, six des huit boutiques montréalaises de "Cannabis Culture" ont fait l'objet de descentes du Service de police de la Ville de Montréal, au lendemain de leur ouverture illégale. Plus de 40 livres de marijuana ont été saisies, ainsi que de l'argent et de l'équipement.

Le SPVM a effectué dix arrestations, quatre femmes et six hommes, dont le copropriétaire des boutiques, Marc Emery, surnommé communément "le prince du pot".

Les suspects arrêtés sont âgés entre 18 et 58 ans. Ils ont tous été libérés sous promesse de comparaître, à l'exception d'une personne qui a refusé de signer le document de remise en liberté.

Sur Facebook, la conjointe de M. Emery, Jodie, a affirmé que son époux était toujours en prison. La copropriétaire des boutiques affirme avoir été arrêtée elle aussi, puis relâchée après quatre heures. Elle a dit que les policiers ont confisqué son téléphone, son ordinateur et son iPad.

Spécifiant écrire sur les médias sociaux à partir de l'ordinateur de son hôtel, elle a précisé avoir été arrêtée pour possession de drogue dans le but d'en faire le trafic, mais ne pas avoir été accusée formellement.

Marc et Jodie Emery avaient inauguré leurs franchises montréalaises jeudi, soutenant que la démarche s'inscrivait dans un esprit de désobéissance civile.

Selon la politique de l'entreprise, tout client âgé de 19 ans ou plus peut y acheter de la marijuana sans carte de membre, ni ordonnance médicale.

"La possession simple est illégale également, sauf que l'opération ne visait pas les clients en tant que tel", avait expliqué le commandant des Services partagés enquêtes de la Division Nord, Stephen Verissimo, vendredi soir. "Mais l'enquête n'est pas terminée et il est possible qu'il y ait des accusations additionnelles qui soient déposées", a-t-il ajouté.

Le SPVM a expliqué le délai de son intervention par la nécessité d'obtenir des mandats pour effectuer ces descentes.

Seuls six des huit points de vente montréalais sous la bannière "Cannabis Culture" ont été ciblés par les policiers, puisque les deux autres n'ont jamais ouvert leurs portes. Ce type de commerces émerge au pays au moment où Ottawa prépare pour le printemps prochain un projet de loi afin de légaliser le cannabis à des fins récréatives.

En 2010, Marc Emery avait été extradé aux États-Unis pour avoir vendu par la poste des semences de marijuana. Il avait plaidé coupable et avait été condamné à cinq ans de prison.

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