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Québec enquêtera sur les relations entre les Autochtones et plusieurs services gouvernementaux

Cette commission n’aura pas pour mandat de refaire l'enquête criminelle sur les agissements des policiers visés par les dénonciations de femmes autochtones.

Le mandat de la commission d'enquête publique envisagée par Québec, à la suite de dénonciations faites par des femmes autochtones de Val-d'Or, ne se limitera pas à cette ville d'Abitibi. Le gouvernement veut examiner les relations de l'ensemble des Autochtones avec les services gouvernementaux, afin d'y dépister de possibles pratiques discriminatoires.

Des informations obtenues vendredi par Radio-Canada précisent le mandat que le gouvernement de Philippe Couillard entend conférer à la commission d'enquête publique proposée à la suite d'allégations de mauvais traitements à l'encontre de femmes autochtones de Val-d'Or.

Ainsi, l'enquête englobera toutes les communautés autochtones de la province et portera sur la prestation des services gouvernementaux qui leur sont offerts. L'objectif est de dépister une éventuelle discrimination, voire un possible racisme systémique, dans les relations entre les Autochtones et les ministères couvrant les services correctionnels, la justice, la santé et les services sociaux ainsi que la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Le gouvernement du Québec est déterminé à ne pas répéter le travail effectué cette année par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui avait enquêté sur les agissements présumés de policiers de la Sûreté du Québec (SQ) à Val-d'Or.

Dans la foulée de l'enquête du SPVM, aucun des six policiers de Val-d'Or visés par des allégations de mauvais traitements ou d'agressions n'a fait l'objet d'accusations.

En revanche, des accusations ont été portées contre deux ex-policiers de Schefferville, l'un ayant travaillé au sein de la SQ et l'autre pour un corps de police autochtone.

Apaiser les tensions et rétablir une confiance éprouvée

Bien qu'elle ne se limite pas à Val-d'Or, l'enquête proposée aux chefs autochtones jeudi poursuit néanmoins le but d'apaiser les tensions entre Autochtones et forces de l'ordre dans cette ville, et de rétablir les liens de confiance.

Le gouvernement de Philippe Couillard n'a pas encore annoncé formellement le lancement de cette enquête, ayant au préalable consulté les chefs autochtones.

Si le projet va de l'avant, il sera soumis au Conseil des ministres, qui doit se réunir mercredi prochain, et sera ensuite adopté par décret.

Plus tôt dans la journée de jeudi, Michèle Moreau, directrice de la commission responsable de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, avait prévenu que cette enquête ne se pencherait pas de manière approfondie sur le cas de Val-d'Or.

Avec les informations de Sébastien Bovet

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