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La présidente du Syndicat des cols bleus de Montréal désavouée lors d'une motion de confiance

La présidente du Syndicat des cols bleus de Montréal désavouée lors d'une motion de confiance
Radio-Canada

Réunis en assemblée générale dans le quartier de Rosemont, les membres du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal ont désavoué leur présidente, Chantal Racette, à hauteur de 50,6%, selon ce que rapporte son prédécesseur, Michel Parent.

La tension était palpable alors que plusieurs centaines de syndiqués devaient se prononcer sur l’avenir de la présidente de leur syndicat, qui a fait l’objet de vives critiques au cours de la dernière année.

Le Service de police de la Ville de Montréal a même été appelé sur les lieux pour s’assurer que la rencontre se déroule rondement.

Après cinq heures de discussion animée, les syndiqués ont finalement refusé d'accorder leur confiance à leur présidente. Le vote revêt toutefois une nature symbolique et Chantal Racette demeurera en poste.

«Ça s’est quand même fait dans le respect, le ton a monté quelques fois, mais ça s’est quand même fait dans le respect.»

-Michel Parent, ex-président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal

À la sortie de l'assemblée, la plupart des syndiqués se sont refusés à tout commentaire. La présidente du Syndicat, Chantal Racette, n’a pas voulu s’étendre sur les implications du vote et le résultat particulièrement serré.

« Ils n’ont pas voté pour la recommandation de la résolution d’un vote de confiance à 50 %. On va regarder ça […] c’est chaud », a-t-elle simplement déclaré, avant de quitter rapidement les lieux.

Les propos de la présidente ont cependant semé la confusion sur la nature du vote, laissant croire que les syndiqués n'avaient pas voté sur une motion de confiance envers la présidente, mais s'étaient plutôt prononcés contre la tenue d'un tel vote.

Le Syndicat des cols bleus de regroupés de Montréal n’a pas retourné nos appels.

Insatisfaction parmi les cols bleus

Une série de décisions impopulaires, prises par l’exécutif du Syndicat, a semé la grogne au sein des rangs des cols bleus de la Ville.

L’exécutif a notamment été blâmé par la Cour supérieure du Québec pour outrage au tribunal, à la suite d'une grève jugée illégale en décembre 2015.

Des membres du Syndicat avancent aussi que des cols bleus auraient été espionnés par des collègues de la direction, ce qui n'a toutefois pas été confirmé.

Les syndiqués reprochent également à l'exécutif d'avoir dépensé près de 4 millions de dollars en matière de cotisation, depuis l'arrivée de Mme Racette à la tête du Syndicat.

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