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«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

Les surprises de l’équipe du Bye Bye, les masques de Louis-José Houde, la franchise de Serge Denoncourt, l’engagement d’Anaïs Barbeau-Lavalette… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention de la dernière édition de 2016 de Tout le monde en parle, dimanche.

En attendant le Bye Bye

La publicité du Bye Bye 2016 reprend le concept de la web-série En audition avec Simon, jadis interprétée et réalisée par Simon-Olivier Fecteau, qui sera aussi le chef d’orchestre de la revue de fin d’année radio-canadienne, le soir du 31 décembre. C’est une primeur à laquelle on a eu droit dimanche. Les acteurs Marc Labrèche, Anne Dorval, Pierre Brassard, Patrice L’Écuyer et Véronique Claveau étaient présents pour dévoiler – au compte-gouttes, il va sans dire – quelques secrets sur la populaire émission, déjà en tournage.

On a ainsi appris qu’un premier sketch sur les élections américaines avait été écrit, dans lequel Hillary Clinton l’emportait devant Donald Trump; il a évidemment fallu tout réécrire. L’équipe a reconnu que le plaidoyer de culpabilité et l’incarcération de l’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, était un nouvel élément à considérer dans le survol humoristique des 12 derniers mois. Et qui incarnera PK Subban, dont l’échange a beaucoup fait jaser cet été? «S’il y a des personnages noirs, ils vont être joués par des Noirs», a assuré Simon-Olivier Fecteau, prévenant du coup toute polémique. Ce dernier a toutefois soulevé une question légitime, dans le contexte. «S’il y a un Syrien, est-ce qu’il faut qu’il soit joué par un Syrien?», a hasardé Simon-Olivier Fecteau.

Habitué des Bye Bye, lui qui a souvent été de l’aventure dans les années 90 et l’an dernier, Patrice L’Écuyer a reconnu qu’il est rafraichissant de miser sur de nouveaux créateurs pour donner vie au concept, et que le Bye Bye de cette année sera plus drôle que celui de l’an dernier, puisque les troupes du producteur Guillaume Lespérance, nouvellement en place, ont en quelque sorte «l’inconscience des débutants» et n’ont pas encore affronté de controverses comme celles avec lesquelles Louis Morissette et les siens avaient du composer dans le passé.

«C’est juste le fun, à moins d’être terrassé par ta propre vanité», a de son côté relevé Marc Labrèche lorsqu’est venu sur le tapis l’épineux sujet des critiques.

«J’ai l’impression qu’on est en train de faire une bonne job (…) que ça s’en va du bon sens (…) Mais je pense à Louis (Morissette), en 2008, lui aussi, il pensait que ça allait bien avant de devoir faire une conférence de presse (pour s’excuser, ndlr)», a sagement observé Simon-Olivier Fecteau. Celui-ci a d’ailleurs vanté la maturité et l’audace de son collègue (NDLR : Louis Morissette et KOTV co-produisent le Bye Bye cette année) d’avoir pris une pause entre les Bye Bye 2008 et 2010, pour mieux revenir en force ensuite.

Les masques au lavage

C’est entre autres parce «qu’au printemps, il arrive des affaires plates», que Louis-José Houde apprécie le mois de novembre, et a conséquemment intitulé son prochain one man show,Louis-José Houde préfère novembre, dans lequel il fait l’éloge de sa propre lenteur, lui qui est ironiquement célèbre pour son rapide débit de parole. «Moi, le printemps, ça me tape sur les nerfs un peu», a abondé Anne Dorval de son air dubitatif.

Après un compliment «typiquement Marc Labrèche» de ce dernier à Louis-José («J’aime cette respiration animale et sensible qui t’habite»), et des résumés élogieux des films De père en flic 2 et Ça sent la coupe, dans lesquels Louis-José a tourné dans la dernière année, l’humoriste a confié avoir en quelque sorte écarté sa précieuse collection de masques de gardiens de buts, à propos de laquelle on l’avait déjà taquiné à Tout le monde en parle, pour la remiser dans… sa salle de lavage. «C’est plus là, c’est ailleurs (…) dans un autre lieu, non fréquenté par la femme, la taverne des temps modernes», a-t-il illustré. «Un gardien qui se fait blanchir dans une salle de lavage, c’est parfait», a ironisé Dany Turcotte.

Guy A.Lepage a finalement demandé à Louis-José Houde s’il préfère son amoureuse, la comédienne Magalie Lépine-Blondeau, dans son rôle de District 31, à Radio-Canada, ou dans celui de Boomerang, à TVA. Le verdict? L’homme s’amuse davantage de voir sa douce en chic et naïve bourgeoise dans Boomerang.

«Au niveau de la comédie, elle est juste dessus, a-t-il évoqué en référant au talent comique de Magalie. (…) Dans District 31, des fois, elle a un ton que… c’est chez nous!»

Pasquale Turbide, Mélanie Poirier, Benoît Poirier, Mélanie Lagacé

Tout le monde en parle - 4 décembre 2016

Remords et/ou opportunisme

«Il n’est pas interdit de penser qu’un jour, cet homme-là va reconnaître la totalité des dommages qu’il a causés à Laval. Ce jour-là n’est peut-être pas aujourd’hui; mais qui sait, dans deux ou trois ans, avec le bénéfice d’une réflexion en prison, ce qu’il deviendra… Ce n’est pas impossible la réhabilitation…» Voilà le bilan tracé par Brian Myles, directeur du journal Le Devoir, devant la reconnaissance de culpabilité et l’emprisonnement de l’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt. Selon Myles, en plaidant coupable, Vaillancourt se tient quelque part «entre le remords et l’opportunisme».

Le nouveau maire de la ville, Marc Demers – lequel soutient que la façon de gérer Laval a changé de A à Z depuis l’implantation de la nouvelle administration – n’a pas caché sa satisfaction devant le dénouement de «l’affaire Vaillancourt». «Un moment donné, ça ne peut pas durer tout le temps (la corruption, ndlr) (…) Ça envoie le message que personne n’est à l’abri».

«Dans un an, il est à Tout le monde en parle et je lui donne une carte chouchou, voyons!», a conclu Dany Turcotte suite au souhait de possible réhabilitation émis par Brian Myles. «Je ne lui donnerais pas le bon Dieu sans confession…», a laissé tomber ce dernier, sceptique.

«Dans les dents»

Réponses acides aux mauvaises critiques de son Roméo et Juliette de l’été dernier, quasi insultes aux «madames» qui commentent son habillement sur les réseaux sociaux ou à ceux et celles qui lui «annoncent» n’avoir pu arriver à temps pour regarder Les Dieux de la danse, le franc-parler de Serge Denoncourt n’a épargné absolument personne, dimanche soir. Mais le coloré metteur en scène a néanmoins amorcé son passage à Tout le monde en parle sur un ton gentil, en expliquant qu’il aime assez sa ville pour travailler sur le grand spectacle du 17 mai prochain, au Centre Bell, qu’animera Guy A.Lepage et qui mettra en vedette une panoplie d’artistes, d’Ariane Moffatt à Robert Charlebois, de Laurent Paquin à Louis-José Houde, de Marie-Mai à Dead Obies, sous la poigne musicale de l’Orchestre Métropolitain et son chef, Yannick Nézet-Séguin.

«Je chiale 364 jours par année sur Montréal dans ma voiture», a d’abord admis Denoncourt, avant de préciser qu’il était important de prendre une journée pour souligner la tolérance et l’apport culturel de la ville.

«Il y a beaucoup plus de racisme et de violence à Paris, Londres, Rome qu’il y’en a à Montréal, a-t-il plaidé. Tu peux sortir d’un bar à 3h du matin et ne pas avoir trop peur. Tu peux être gai, et tenir ton chum par la main… Je ne dis pas que tout est réglé (…) Il y a des problèmes, mais c’est une ville tolérante, où il fait bon vivre. Même si c’est ben laitte et ben magané, j’aime les Montréalais, disons!»

Denis Coderre sera-t-il des célébrations? «On vise le talent, quand même, sur la scène!», a balancé Denoncourt.

Guy A.Lepage a ensuite saisi le prétexte de l’ajout de Denoncourt au panel de débatteurs de C’est juste de la TV pour faire dire à ce dernier son opinion sur quelques émissions présentement en ondes. Que pense-t-il d’Espace Découvertes, à V? «Lui-même, il le sait que c’est pas bon», a supposé Serge Denoncourt, en parlant de Giovanni Apollo. D’En mode Salvail? «C’est le meilleur qui côtoie le pire». De La voix junior? «Je trouve que c’est indécent». Du Gala de l’ADISQ? «C’a pus de bon sens qu’on regarde le Gala de l’ADISQ juste pour l’animateur». De Tout le monde en parle? «Si t’as des bons invités, c’est bon, si t’as pas des bons invités, c’est pas bon!»

Le grand cœur d’Anaïs

Anaïs Barbeau-Lavalette en a sûrement inspiré plusieurs avec son discours engagé et conscientisé. D’abord réticente à l’idée de connaître sa grand-mère, qui a abandonné sa famille de son vivant, la jeune auteure et cinéaste a découvert le formidable personnage, une femme «complète et complexe», qu’était cette grand-maman lorsqu’elle a vidé son appartement après le décès de cette dernière. «Elle était chiante», n’hésite pas à formuler Anaïs en détaillant le caractère de son aïeule, qui avait «clenché» Claude Gauvreau à un concours d’art oratoire et qui avait refusé d’être signataire du manifeste du Refus global, qu’elle trouvait «mal écrit». Cette grande histoire, racontée par Anaïs Barbeau-Lavalette dans le roman La femme qui fuit, a valu à celle-ci de prestigieux prix.

Indignée et bouleversée devant le sort des réfugiés syriens, la maman de trois enfants est en attente, avec la famille de son partenaire de vie, Émile Proulx-Cloutier, d’adoption d’un clan syrien comptant un père, une mère et sept enfants, dont des triplets d’un an et demi. Il s’agit en fait d’un «parrainage collectif» qui se perd actuellement dans les dédales de la bureaucratie. «C’est la moindre des choses (…) Je sais que j’ai suffisamment de solidité pour les accueillir», a argué Anaïs Barbeau-Lavalette. Autrement, cette famille ne serait probablement jamais acceptée au pays, parce que trop nombreuse et démunie. Pour se lancer dans une telle initiative, il faut construire un grand groupe d’amis, et être assez solide financièrement et émotivement pour accompagner et épauler les réfugiés pendant un an, et leur enseigner la réalité du quotidien, les escorter au supermarché, leur enseigner les rudiments du transport en commun, etc.

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