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Un mystère entoure la mort de milliers de harengs en Nouvelle-Écosse

Un mystère entoure la mort de milliers de harengs
Joan Comeau

Des dizaines de milliers de harengs morts s'échouent sur les plages de la baie Sainte-Marie, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, depuis deux semaines. Le phénomène intrigue des biologistes qui ne sont pas arrivés, jusqu'ici, à percer le mystère de ces poissons morts.

Les premiers harengs échoués ont été signalés il y a deux semaines sur des plages de l’est de la baie, dans la région acadienne de Clare.

Depuis ce temps, d’autres poissons morts ou agonisants ont été découverts sur d’autres plages de la baie et plus à l’est, dans le bassin de l’Annapolis et près de Bear River.

Les pêcheurs locaux ne se rappellent pas avoir vu autant de poissons morts s’échouer sur les rives de la région, affirme Shawn Craik, professeur de biologie à l’Université Sainte-Anne.

Il s’est lui-même rendu sur une plage avec ses étudiants, vendredi dernier, et a discuté avec un pêcheur de palourdes qui se tenait debout près d’un amoncellement d’une cinquantaine de harengs morts.

« Il était troublé », affirme-t-il.

Cause inconnue

M. Craik, dont la spécialité est l’ornithologie, fait l’hypothèse que les poissons aient pu succomber à un virus, à des parasites ou à une forme quelconque de pollution comme une prolifération d’algues.

Des tests de laboratoire n’ont pas encore permis de découvrir la cause de l’hécatombe.

« S’il y avait une toxine qui s’attaquait aux harengs et qu’elle était transmise ensuite aux oiseaux qui se nourrissent des poissons morts, on pourrait s’attendre à ce que quelqu’un, quelque part, trouve des goélands morts », dit M. Craik.

Rien de tel n’a toutefois été signalé.

Les résultats des plus récents tests de laboratoire effectués à Moncton devraient être connus vendredi ou au début de la semaine prochaine. D’autres tests sont effectués au Collège vétérinaire de l’Atlantique à Charlottetown.

Une espèce menacée

Les harengs sont un poisson à fourrage, c’est-à-dire qu’ils occupent une grande place dans l’alimentation des baleines, des oiseaux de mer, des phoques et de poissons plus gros comme les morues.

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