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Trudeau parle avortement, LGBT et mutilations génitales au Sommet de la Francophonie

Trudeau parle avortement, LGBT et mutilations génitales au Sommet de la Francophonie

Justin Trudeau n'a pas hésité à aborder des dossiers controversés auprès de ses homologues du Sommet de la Francophonie, à Madagascar, parlant avortement, droits homosexuels, mutilations génitales et féminisme devant un public pour qui ces sujets sont souvent tabous.

À la cérémonie d'ouverture de la Grand-Messe francophone, le premier ministre a fait la part belle aux droits des femmes et a déploré qu'ils soient "trop souvent bafoués".

Il a notamment insisté sur la nécessité pour les femmes d'avoir accès à l'avortement et s'est désolé que tant de jeunes filles soient mariées de force. Il a également déploré les mutilations génitales qui sont encore pratique courante dans certaines régions du monde.

"Les femmes et les filles sont victimes de violences physiques et sexuelles. Elles se voient mariées, souvent en bas âge, sans leur consentement. Elles sont interdit d'avoir accès à l'avortement de façon libre et sécuritaire, elles sont soumises à des mutilations génitales."

"C'en est assez!", a-t-il lancé dans un discours ponctué d'applaudissements enthousiastes de l'assistance.

Il a notamment interpellé les hommes à s'investir dans la cause féministe.

"C'est une affaire qui engage toute la société, a-t-il avancé. Les hommes se doivent de se lever pour défendre et promouvoir les droits des femmes".

Justin Trudeau a également abordé un thème qui lui tient à coeur, celui des droits de la communauté LGBT, n'hésitant pas à rappeler qu'elle était victime de discrimination dans de nombreux pays - dont dans l'espace francophone. "Puisqu'on est entre amis, on va se dire les vraies choses. Ici, on aime parler des droits, des libertés. Eh bien, les membres des communautés lesbienne, gai, bisexuelle et transgenre souffrent dans trop de pays, incluant certains membres de la francophonie", a-t-il déclaré.

Sécurité

Le premier ministre a évoqué le terme de la radicalisation des jeunes menant au terrorisme. Il s'agit là d'un thème sur lequel s'est aussi attardé le président français François Hollande. Le président a soutenu que la langue partagée par la francophonie était celle de la raison et de la liberté, des idéaux que "ne comprennent pas" les terroristes.

La secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, a elle aussi parlé sécurité, mais par la lorgnette de la pauvreté. "Ils sont des dizaines de millions de jeunes à affronter le chômage et, même lorsqu'ils ont un emploi, à vivre sous le seuil de la pauvreté. C'est là, l'un des plus grands scandales de notre époque. C'est aussi, nous le savons, un risque majeur pour la sécurité et la stabilité du monde", a-t-elle fait valoir.

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