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Premier contact Lincoln Continental 2017: le nouveau sanctuaire sur roues (VIDÉOS/PHOTOS)

Lincoln Continental 2017: le nouveau sanctuaire sur roues

Dans la caverne chic qui sert de salle de dégustation des vins au Calistoga Ranch, au cœur de la Nappa Valley, en Californie, Lauren More, vice-présidente communications pour Ford Canada, se lève au bout d’une table assez longue pour accueillir tous les équipiers des Canadiens de Montréal, et peut-être quelques joueurs de l’Impact en prime.

Elle s’adresse à un aréopage de journalistes « lifestyle » réunis pour découvrir les attributs de la toute nouvelle Lincoln Continental 2017. Ils savouraient déjà d’excellents vins, région oblige. Là, ils boiront les paroles d’une dame chargée d’évangéliser le Canada sur les bienfaits de cette berline de luxe, la première Continental depuis 2002.

Le sermon sous la montagne a pris à peu près les allures suivantes.

«J’ai 50 ans, j’ai deux grands garçons devenus des adultes, je suis agréablement mariée depuis longtemps et je peux enfin dire que je n’ai plus à me chercher un véhicule pour transporter les sacs de hockey de mes fils et leurs amis. Désormais, je veux un véhicule pour moi, quelque chose d’élégant. Je veux que sa cabine devienne mon sanctuaire. Je veux que cet endroit sur quatre roues soit ma zone de décompression, chaude, personnalisée et tranquille. »

Lincoln Continental 2017

Témoignage sincère

Bien que Lauren ait l’Ovale bleu de Ford tatoué sur le cœur depuis des années, bien qu’on puisse facilement la croire biaisée, la sincérité de son discours frappe les convives attablés au festin. Pour une petite Focus, une fringante Mustang ou un puissant F-150, elle aurait aussi employé un tas de superlatifs.

C’est son devoir de tous les jours, on la paye pour ça. Mais quand elle se confesse au sujet de la Continental, on sent que ses mots n’ont pas été soufflés par un communiqué officiel préformaté. Lauren les pense vraiment. Elle est une cliente type de la nouvelle Continental 2017 et elle s’en réjouit, la cinquantaine avouée et tout. Elle a trouvé sa voiture!

Or, comme les scribes nourris et logés que nous sommes venons tous de passer les dernières heures à bord de ladite Continental, nous comprenons pourquoi Lauren trippe tant sur la mouture moderne d’une automobile apparue une première fois en 1939.

De l’extérieur, la Lincoln Continental 2017 n’en met pas vraiment plein la vue. Sa silhouette laisse transpirer une exécution raffinée, mais rien pour s’exclamer haut et fort. Par contre, on apprécie je dirais cette discrétion et le fait que les panneaux composent une berline aux lignes à la fois tendues et retenues. Nous sommes à des années-lumière de l’ancienne Continental prétentieuse ou mal fagotée, selon les années, ou de sa cousine la Town Car, la limousine des croques-morts.

Côté élégance, rien ne l’exprime mieux que sa grille. Le maillage reprend la forme du logo de la marque, comme la plus récente Lincoln MKZ avant elle. Cela confère à l’auto une majestueuse signature.

Il faut espérer que cette devanture soit la bonne, celle qui liera tous les futurs membres de la famille Lincoln, mieux que les ailes déployées au Salon de Detroit 2012 et qui, comme celles d’Icare, n’ont finalement pas fait long feu. Mais la designer Soo Kang, assise à droite de Lauren, jure que la grille de la Continental 2017 est là pour rester et se propager.

Douceur et chauffeur

Maintenant, ouvrez l’une des quatre portières. Remarquez la poignée très douce qui se veut une excroissance naturelle du flanc. Surprise, l’ouverture se produit alors que vos doigts effleurent à peine l’intérieur de la poignée sensuelle. C’est un loquet électronique. Une caresse et sésame opère! Cette subtile technologie se veut à l’image du reste de la Continental.

Son intérieur est spacieux et aéré (merci au double toit vitré de 2 200$). Calé sur la banquette (dont les places peuvent chauffer, rafraîchir et masser), on abaisse le généreux accoudoir qui prend forcément la place d’un troisième occupant. Les deux passagers plus chanceux ressentent immédiatement la détente qui guette quiconque se laisse conduire. Car l’équipe de Lauren nous a permis de jouer le grand jeu en nous déléguant un chauffeur en uniforme qui nous a trimballé selon notre bon vouloir dans les rues vallonnées de San Francisco et entre les cépages lumineux de la vallée de Nappa.

Le résultat est sans contredit que les passagers de la Continental prennent aussi leur pied! Je n’ai pas vu d’écrans vidéo encastrés dans les têtières, ni de tablettes de travail en noyer qui se déploient, ni de compartiment réfrigéré pour sabler le champagne en galante compagnie. La Continental ne pousse pas le luxe jusqu’à cette opulence. Elle laisse ce terrain de jeu aux Classe S et Audi 8 et Série 7 de ce monde dont la facture peut doubler celle de la Lincoln.

À partir de 57 000$, la version Select de la Continental 2017, équipée de série d’un V6 2,7L biturbo de 335 chevaux et de la traction intégrale, n’est quand même pas donnée. Encore moins quand on choisit la variante Reserve, soit avec le 2,7L (60 500$), soit avec le 3,0L (63 500$), lui aussi à double turbo, portant la puissance à 400 chevaux et autant de livres-pied de couple. Mais à l’intérieur d’une niche où les Allemandes ont l’habitude de faire la pluie et le beau temps, la Continental 2017 s’affiche telle une heureuse alternative plus abordable.

Calme ou excitée

Sur l’autoroute, on n’entend strictement rien, ni le moteur, ni le chuintement des pneus de 19 po (ou 20), seulement le bruissement du vent. Il revient au conducteur de découvrir la double personnalité de la Continental.

Car avec 400 chevaux, elle peut certes grogner. Et déménager! J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte sur des chemins étroits, sinueux et escarpés. J’ai passé 30 minutes à braquer le volant dans tous les sens et à moduler la transmission SelecShift à 6 rapports avec les surprenantes palettes au volant, le mode Sport engagé, et j’ai été le premier étonné par l’agilité et la stabilité de cette berline pleine grandeur de 1 916 kilos.

J’avais déjà remarqué dans les rues de San Francisco que la suspension adaptative préférait la sportivité à la docilité. Même que certains pourront critiquer ce comportement un peu juvénile de la part d’une automobile qu’ils anticipaient davantage placide, comme dans le bon vieux temps. Mais lancée à vive allure dans les canyons californiens, la Continental m’a prouvé que ses ingénieurs l’avaient dotée de qualités inconnues au bataillon dans le passé.

Une hardiesse qui ne sera pas réclamée par la majorité des proprios de la nouvelle Continental. Ceux-ci, comme Lauren, se montreront fort satisfaits du confort mis en valeur par des sièges en cuir avant qui peuvent bénéficier de 10, 24 ou 30 réglages, des matériaux nobles, de l’affichage programmable, de la version SYNC 3 du système MyLincoln Touch et de la sono Revel à 13 ou 19 haut-parleurs. Cette dernière gâterie revêt une importance capitale pour Lauren qui, après avoir suffisamment baigné dans la quiétude de sa Continental, s’éclate, se met à chanter à tue-tête.

Une autre manière « lincolnienne » de célébrer la vie!

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