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À Val-d'Or, «la confiance est brisée» selon Françoise Ruperthouse de la Première Nation Abitibiwinni

À Val-d'Or, «la confiance est brisée»

La conseillère du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, Françoise Ruperthouse, déplore la fermeture du ministre des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, quant à la demande de tenir une enquête indépendante sur la situation des femmes autochtones à Val-d'Or.

Les représentantes des femmes autochtones et le chef de l'Assemblée des premières nations du Québec réclament à nouveau une enquête indépendante sur les relations entre leurs communautés et les forces de l'ordre. Leurs rencontres, hier matin, avec les ministres québécois de la Sécurité publique, Martin Coiteux et des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, n'ont rien changé à la position gouvernementale.

En entrevue à l'émission Midi info, le ministre Kelley a reconnu l'urgence d'agir, mais refusé de parler de racisme systémique, une expression employée la semaine dernière par l'observatrice civile indépendante de l'enquête du Service de police de la Ville de Montréal, Fannie Lafontaine.

Les représentants autochtones affirment que leurs membres sont victimes de racisme systémique face à la justice, et ils demandent au gouvernement de le reconnaître.

Selon Françoise Ruperthouse, le lien de confiance est brisé à Val-d'Or entre les Autochtones et les policiers. « On a de la misère à s'intégrer à Val-d'Or. Les femmes autochtones ont de la misère à faire confiance... la confiance est brisée, affirme-t-elle. Même moi, quand je me promène, j'ai une certaine crainte. Je pense qu'il y a beaucoup beaucoup de personnes qui ont cette crainte-là quand ils vont à Val-d'Or. Ça prend une enquête indépendante pour aller voir qui sont les personnes ou qu'est-ce qui se passe. On n’accuse pas tout le monde là, mais on sait qu'il se passe quelque chose. »

La chef Adrienne Anichinapéo, du Conseil des Anicinapek de Kitcisakik, et la chef Adrienne Jérôme, du Conseil de la Nation Anishinabe de Lac-Simon, ont aussi dénoncé le manque de ressources devant des « besoins criants ».

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