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Abandon du coffre-fort virtuel: «C'est raté, c'est tout» - Régis Labeaume

Le controversé projet, dans lequel la ville a englouti 1,5 million de dollars, a été abandonné.
Radio-Canada

Le maire de Québec confirme que la Ville a abandonné le controversé projet de coffre-fort virtuel, dans lequel elle a englouti 1,5 million de dollars.

Le projet développé en partenariat avec Asentri, une filiale de la firme française Almerys, a été abandonné sans annonce publique en juillet dernier.

Régis Labeaume a reconnu que le projet lancé en 2013 était « raté », en tentant de relativiser les sommes perdues dans l’aventure.

« En neuf ans, on a géré beaucoup d’argent. On a un projet qui est raté. On en a beaucoup qu’on a réussi, par exemple, un amphithéâtre à 30 millions de moins. Ça, je suis pas mal moins gêné. Sur le lot, ça me fait oublier le coffre-fort virtuel », a réagi le maire Labeaume.

Le coffre-fort virtuel devait permettre de payer des contraventions, des taxes ou d'effectuer des demandes de permis, par exemple, grâce à un système sécurisé de partage de données.

Le maire explique que le projet n’a pas rallié la population. La Ville cherchait 30 000 citoyens pour tester la technologie, alors que seulement 900 adhérents s'étaient inscrits en 2014. « Les gens n’ont pas senti que c’était nécessaire pour eux. »

L'opposition exige des excuses

L'opposition à l'hôtel de ville dénonce l'attitude du maire. « C’est scandaleux d’entendre le maire de Québec parler avec autant de nonchalance et de détachement d’un gaspillage de 1,5 million. Il devrait au moins s’excuser », s'indigne la conseillère de l’opposition Anne Guérette.

Le coffre-fort virtuel a été critiqué à plusieurs reprises. Peu de temps après son lancement, il avait connu des ratés informatiques. Le maire de Québec avait également déjà concédé que le projet était « extrêmement compliqué », reconnaissant également le manque de participation citoyenne.

La firme Almerys a fait un dépôt pour l’achat d’un terrain à Québec en vue d'y construire un édifice sécurisé qui permettrait d'héberger des serveurs et de stocker des données. Ce projet n'est pas abandonné, selon le maire.

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