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La situation des tout-petits s'améliore au Québec, malgré des problèmes persistants

La situation des tout-petits s'améliore au Québec
Two happy smiling little boys
Sally Anscombe via Getty Images
Two happy smiling little boys

Les conditions dans lesquelles vivent les petits Québécois de 0 à 5 ans se sont globalement améliorées depuis une dizaine d'années, selon un rapport de l'Observatoire des tout-petits, financé par la Fondation Chagnon, publié lundi. Mais même si la situation financière des familles s'est embellie, les données montrent que l'insécurité alimentaire, l'accès au logement et la violence commise par les parents sont encore sources de préoccupation.

En 2015, on comptait 595 490 enfants de 0 à 5 ans au Québec. La proportion de ces enfants vivant dans une famille à faible revenu a diminué, passant de 18,5 % en 2004 à 12,9 % en 2013, nous apprend le document Dans quels environnements grandissent les tout-petits québécois?

On note aussi une baisse du recours à l’assistance sociale chez les parents d’enfants de moins de six ans (9,5 % en 2006 contre 7,9 % en 2011).

Le nombre d’enfants nés d’une mère n’ayant pas terminé ses études secondaires a également diminué, passant de 7,9 % en 2008 à 5,9 % en 2014. Le rapport note aussi que davantage de mères - avec conjoints ou monoparentales - sont sur le marché du travail.

Ces données constituent un pas dans la bonne direction, puisque des recherches ont établi que les enfants de 0 à 5 ans vivant en situation de pauvreté présentent plus de difficultés de langage et sont plus à risque de rencontrer des difficultés scolaires à leur entrée à l’école. Ils sont aussi plus susceptibles de développer des problèmes de comportement ou de santé.

Logement et alimentation

Malgré ces progrès, environ une famille avec un jeune enfant sur cinq (20 %) vivait en 2012 dans un logement non abordable, c’est-à-dire représentant une charge financière excessive en proportion de ses revenus. Il s’agit d’une hausse par rapport à 2010, où environ 15 % des familles vivaient dans un logement non abordable.

Les pressions économiques que subissent les familles ont également un effet sur leur alimentation. Environ 8 % des familles en 2013-2014 ayant des enfants de moins de 6 ans étaient en situation d’insécurité alimentaire, souligne le rapport. Cette proportion est restée stable depuis 2005.

Près d’un petit québécois sur deux victime de violence

Le rapport montre que la prévalence des comportements violents à l’égard des enfants demeure préoccupante.

Pour ce qui est de la « violence physique mineure » exercée par un adulte à la maison, la proportion d’enfants de 0 à 5 ans qui en ont été victimes a diminué, passant de 56,2 % en 2004 à 47,8 % en 2012.

Mais on estime que 4,3 % des enfants de 6 mois à 5 ans ont été victimes de « violence physique sévère » par un adulte de la maison. Cette proportion n’a pas changé de façon significative depuis 1999.

De plus, la proportion d’enfants âgés de six mois à 5 ans exposés à des agressions psychologiques répétées, comme crier après un enfant ou menacer de le frapper, est demeurée stable aux environs de 44 % entre 2004 et 2012.

Le rapport utilise des définitions de l’Institut de la statistique du Québec concernant la violence.

La violence physique mineure implique une punition corporelle comme secouer ou brasser un enfant (si l’enfant a 2 ans ou plus), lui taper les fesses à mains nues, lui donner une tape sur la main, le bras ou la jambe ou le pincer.

La violence physique sévère comprend des gestes comme secouer ou brasser un enfant de moins de deux ans, le taper sur les fesses ou ailleurs avec un objet dur (ceinture, bâton, autre objet dur), lui donner un coup de poing ou un coup de pied, lui serrer la gorge, lui donner une raclée, le jeter par terre ou encore le frapper au visage, sur la tête ou les oreilles.

Le concept d’agression psychologique renvoie au fait de crier ou hurler après un enfant, de jurer après lui, de menacer de le placer en famille d’accueil ou de le mettre à la porte, de menacer de le frapper (sans le faire) ou encore de l’humilier en le traitant par exemple de stupide, de paresseux ou de tout autre nom de même nature.

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