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La CAQ soutient que la Commission Charbonneau a payé trop cher pour ses locaux

La Commission Charbonneau a-t-elle payé trop cher pour ses locaux?
PC

La Coalition avenir Québec (CAQ) a soutenu jeudi que la Commission Charbonneau a payé trop cher pour la location des bureaux où se sont déroulées les audiences sur les malversations dans le secteur de la construction.

Le chef caquiste François Legault a soutenu que les locaux ont été loués à 40 $ le pied carré, soit 766 800 $ annuellement, alors que le prix du marché est de 28 $.

Selon M. Legault, cette situation, dans un immeuble appartenant à l'homme d'affaires Georges Gantcheff, s'ajoute aux allégations de fraude dans les transactions entourant le parc immobilier du gouvernement.

"Le scandale de la SIQ touche maintenant la commission d'enquête sur la corruption elle-même, a-t-il dit durant la période des questions. Et nos recherches démontrent que le loyer payé par le gouvernement libéral à Georges Gantcheff, leur ami, pour installer la Commission Charbonneau, ce loyer-là était 40 pour cent plus cher que le marché."

En Chambre, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a accusé M. Legault d'illustrer une nouvelle fois son manque de rigueur.

"Encore une fois, la CAQ a tort, a-t-il dit. Comme ça a déjà été le cas dans plusieurs autres contextes, les chiffres mentionnés par la CAQ ne sont pas les bons."

Le cabinet du ministre a ensuite indiqué que le bail négocié par la Société québécoise des infrastructures (SQI) a fixé le prix du loyer à 33 $ le pied carré, pour une somme totale de 733 400 $ par année.

Le cabinet de M. Legault a fait valoir que ses observations s'appuient sur le prix du loyer rendu public par la Société immobilière du Québec (SIQ) en 2012, dans un reportage, et sur un rapport qui établit le prix du marché des immeubles commerciaux à Montréal, pour l'année 2011.

Par ailleurs, les députés libéraux ont refusé, jeudi, d'entendre en commission parlementaire les principaux acteurs touchés par des allégations de malversations dans la gestion de la Société immobilière du Québec (SIQ), maintenant intégrée à la SQI à la suite d'une fusion en 2013.

La députée péquiste Agnès Maltais a affirmé que ce refus signifie qu'il sera impossible d'en savoir plus sur le rôle des nominations politiques dans les allégations de fraude à la SIQ.

"La police s'occupe des collecteurs de fonds, la vérificatrice s'occupe des dirigeants de la SIQ et de leurs liens avec les entrepreneurs et les appels d'offres, a-t-elle dit en point de presse. Mais Monique Jérôme-Forget a dit qu'elle avait eu des pressions pour nommer ces gens-là."

Le PQ souhaitait entendre Mme Jérôme-Forget, ex-ministre responsable de la SIQ, ainsi que William Bartlett, Franco Fava et Charles Rondeau, des organisateurs libéraux, tout comme l'ex-président-directeur général de la SIQ, Marc-André Fortier.

L'Assemblée nationale a toutefois adopté, comme prévu, une motion pour mandater le vérificateur général afin d'examiner les transactions et baux conclus par la Société immobilière du Québec entre 2003 et 2012.

À Marrakech, où il participait à un sommet sur les changements climatiques, le premier ministre Philippe Couillard a déclaré qu'il n'entretenait pas de relations avec M. Gantcheff.

"Est-ce que je pourrais l'avoir croisé dans un endroit? Peut-être. Mais je ne me souviens plus de lui comme tel, a-t-il dit. Je ne me souviens pas d'avoir eu une conversation avec lui. Est-ce que je l'ai croisé? Je fais attention, on croise bien du monde en politique. Mais ce n'est pas quelqu'un avec qui j'entretiens des relations."

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