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Le Vermont se donne 20 ans pour améliorer la qualité de l'eau du lac Memphrémagog

Le Vermont veut améliorer la qualité de l'eau du lac Memphrémagog
Radio-Canada

L'organisme Memphrémagog Conservation et ses partenaires du Vermont ont tenu une rencontre publique mardi à Newport afin de présenter une série de solutions pour maintenir la qualité de l'eau du Lac Memphrémagog.

Un texte de Brigitte Marcoux

L'objectif est de réduire les rejets de phosphore et de maintenir la qualité de l'eau qui est une source d'eau potable pour des villes comme Sherbrooke et Magog.

Au cours des dernières années, des échantillonnages réalisés du côté américain ont permis d'identifier les sources de phosphore que l'on retrouve dans le lac Memphrémagog. Les terres agricoles comptent pour 45 %. Le rejet de phosphore des secteurs urbanisés s'élève à 23 %.

Dans la partie Vermontoise du lac Memphrémagog, les concentrations de phosphore de l'eau sont plus de 20 % au-dessus des standards de 14 ug/l fixés par l'État. Or, 71 % du bassin versant du lac Memphrémagog est situé aux États-Unis. Cela signifie que, bien que les trois-quarts du lac soient localisés au Québec, les rivières et ruisseaux vermontois sont une importante source de l'eau qui y coule.

Les Américains estiment qu'il faudra compter une vingtaine d'années avant de pouvoir mettre de l'avant le plan d'action qu'ils proposent. Des rencontres ont déjà été organisées avec des agriculteurs sur le sujet. Certains sont prêts à faire des efforts, mais d'autres sont moins réceptifs à la cause.

« Je ne peux pas me prononcer pour eux, mais l'aspect financier de cette démarche est certainement un facteur », explique Ben Copans, coordonnateur du Vermont for Environmental Conservation.

Memphrémagog Conservation, qui collabore étroitement avec ses partenaires du Vermont, se réjouit du plan d'action présenté.

« Ils s'attaquent aux plus grandes sources de phosphore et ils font un beau travail de consultation. Ils consultent les agriculteurs et mettent beaucoup d'argent pour les aider à améliorer leurs pratiques », explique Ariane Orjikh, directrice générale de l'organisme.

Pour la Ville de Sherbrooke, qui s'alimente en eau dans le Lac Memphrémagog, cette nouvelle est également encourageante.

« Le phosphore a des impacts importants sur la qualité de l'eau ne serait-ce que de parler des cyanobactéries. Le programme présenté aujourd'hui est de bon augure pour l'avenir du Lac Memphrémagog », Michel Cyr, chef de la Division gestion des eaux pour la Ville de Sherbrooke.

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