À l'instar d'un cabinet d'avocats en Ontario, un bureau d'avocats de Québec demande l'autorisation d'exercer un recours collectif concernant les téléphones Galaxy Note 7 de Samsung achetés au Québec.
Un texte de Yannick Bergeron
Les montants réclamés s'élèvent à plus de 25 millions de dollars, selon la requête déposée à la Cour supérieure.
Le bureau d'avocats souhaite exercer une action collective au nom d'une consommatrice, Patricia Paquette, qui se dit lésée. La dame vivrait un stress important lié à sa sécurité, à l'échange de ses appareils et à la gestion de ses comptes téléphoniques.
Le mois dernier, Samsung a rappelé ses Galaxy Note 7 après que certains appareils se sont enflammés en raison d'une surchauffe de leur pile.
Dans la requête déposée à la Cour supérieure, on reproche au géant de l'électronique sud-coréen d'avoir vendu l'appareil même si l'entreprise connaissait les « véritables risques pour la sécurité des utilisateurs du Note 7, et ce, plusieurs semaines avant de procéder à un rappel et d'aviser adéquatement les consommateurs ».
La requête souligne que la consommatrice a toujours en sa possession l'appareil « qui constitue un risque d'incendie ou d'explosion à son domicile, cette dernière étant dans l'interdiction d'envoyer celui-ci par l'entremise de Postes Canada ».
Dans d'autres allégations qui restent aussi à prouver en cour, les avocats reprochent à la multinationale d'avoir mis en place tardivement un programme de rappel.
Selon la requête, Samsung a vendu 39 000 Note 7 au Canada, dont plusieurs milliers au Québec. Les avocats estiment que les consommateurs québécois ont droit à des dommages totalisant 20 millions pour le stress vécu, les troubles et inconvénients et les pertes de données personnelles.
Un montant additionnel de 5 millions est aussi réclamé à titre de dommages punitifs. Un recours similaire a été déposé plus tôt cette semaine en Ontario à l'intention des consommateurs canadiens.
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