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«Volta»: la décharge électrique du Cirque du Soleil

«Volta»: la décharge électrique du Cirque du Soleil

Une décharge électrique, une bouffée d’énergie, du vertige, de la ferveur et de l’adrénaline: la nouvelle création du Cirque du Soleil, Volta, déplacera de l’air. D’abord présenté à Montréal, sous le grand chapiteau des Quais du Vieux-Port, à compter du 20 avril 2017, le spectacle partira ensuite en tournée avec, à son bord, une équipe de conception de 13 personnes et une troupe de 45 artistes en piste.

Cette nouvelle fresque traitera du changement de cap de Waz, un animateur de jeu télévisé, obsédé par son désir de popularité qui, au gré de rencontres avec des «esprits libres» et de l’explosion de souvenirs d’enfance, sera appelé à renouer avec sa nature fondamentale. Le parcours de Waz sera inspiré du goût de l’aventure qui propulse les adeptes de sports d’action ; sports extrêmes et prouesses acrobatiques s’enchaîneront donc pour étourdir et envoûter le spectateur, d’où le nom Volta.

«En littérature, ça parle de la volte-face, indique Bastien Alexandre, auteur et metteur en scène de Volta. C’est en lien avec l’histoire du personnage principal, Waz, dont on suit le parcours dans une espèce de transformation de vie. Il réalise qu’il ne fait pas ce qu’il devrait faire dans son existence, et il se trouve une nouvelle voie, diamétralement opposée à celle qu’il suivait jusque-là. On cherchait un nom énergique, qui va avec le type d’énergie qu’on a envie de déployer avec ce spectacle, la décharge électrique, la voltige, le vol dans les airs, etc.»

Le Cirque du Soleil ne déviera pas de son essence première de productions à grand déploiement pour devenir une compétition d’exploits sportifs. Mais Volta comportera une part de sensations fortes que d’autres offrandes de la franchise ne possèdent pas.

«Ce sera un mélange de plusieurs types de disciplines. Nos racines restent dans les arts du cirque, mais la constante du spectacle, c’est la notion de mouvement. C’est un spectacle dans lequel le mouvement est roi. Tous les tableaux sont extrêmement dynamiques, il y a énormément de tableaux de groupes. Des numéros que l’on crée de zéro, on n’a quasiment pas de numéros invités», expose Jean Guibert, directeur de création qui, avec Bastien Alexandre, a élaboré la cérémonie d’ouverture des Jeux panaméricains de Toronto, en 2015.

«On va intégrer une dose de sport d’action qu’on présente pour la première fois au Cirque du Soleil, ajoute Jean Guibert. La culture des sports d’action vient avec tout un univers, une esthétique, une musique qui l’accompagne généralement, et nous, on va se faire le contrepied de ça. On veut vraiment plonger dans l’essence des sports d’action, la folie, la liberté, l’esprit de ceux qui les pratiquent, mais pas nécessairement en embrassant l’esthétique habituelle à laquelle on est habitués, mais plutôt en mettant une couche de poésie par dessus.»

Dans l’ère du temps

Le récit de Volta, en abordant les affres de la gloire superficielle et le retour aux vraies valeurs, s’inscrit en outre dans l’ère du temps.

«On voulait créer une histoire qui touchait les gens, qui nous touchait aussi en tant que créateurs, explique Bastien Alexandre. Quelque chose qui avait une signification sociale. La recherche de gloire instantanée, les spectacles télévisés, que ce soit en concours ou en téléréalité, qui nous amènent parfois à oublier nos convictions profondes et les choses qu’on a envie de faire dans la vie, ou de connecter avec notre propre génie. Donc on suit un personnage qui est à l’ultime gloire de ce système-là, pour inspirer les gens à travers sa propre transformation et sa prise de conscience.»

D’emblée, la proposition ainsi esquissée de Volta laisse croire que l’ensemble sera peut-être moins onirique que d’autres œuvres précédentes du Cirque du Soleil. Or, la notion de rêve sera encore au rendez-vous, notent les deux âmes de Volta.

«C’est un partage, détaille Bastien Alexandre. On évoque la réalité ; on est peut-être plus près de la réalité que dans certains de nos autres spectacles. On a une trame narrative qui est quand même assez présente. On suit une histoire de A à Z, mais à travers la transformation de Waz, on suit aussi comment il se sent, à quoi il pense, ses souvenirs qui peuvent remonter à la surface. Et ça, ça peut être présenté de toutes sortes de façons, oniriques ou poétiques, parfois.»

«On espère tirer très, très fort sur l’élastique émotionnel, que le public oscille entre des moments très théâtraux, extrêmement forts, beaux et touchants, et en même temps, des moments de performances poussées d’adrénaline, renchérit Jean Guibert. Le pari qu’on prend, c’est vraiment d’aller tirer fort sur l’élastique et d’offrir au public une expérience riche, complète et assez nouvelle, pour ceux qui sont habitués au Cirque du Soleil.»

Les billets pour Volta sont déjà en vente aux membres du Club Cirque ici. Le grand public pourra pour sa part s’en procurer à compter du 5 décembre.

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