Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«La voix junior» : notre bilan des auditions à l'aveugle

«La voix junior» : notre bilan des auditions à l'aveugle

Gala de l’ADISQ oblige, nous accusons un décalage sur nos analyses de La voix junior. Or, pas de panique, voici notre compte-rendu de la cinquième et dernière ronde des auditions à l’aveugle, diffusée la semaine dernière, devant un auditoire moyen de 2 186 000 personnes.

Ultime mise à jour, donc, juste à temps pour le début des duels, ce soir, dimanche 6 novembre.

Pour recenser tous nos commentaires depuis le premier jour de La voix junior, rendez-vous ici (dimanche 2 octobre), ici (dimanche 9 octobre), ici (dimanche 16 octobre) et ici (dimanche 23 octobre).

Si les voix et les visages se confondent dans vos esprits, consultez le site officiel de La voix junior pour vous rafraîchir la mémoire. Et faites vos prédictions pour la suite du périple!

La voix junior, dimanche, à 19h30, à TVA.

Nos chouchous…

Roulant allègrement ses «R» sur les «Non, rien de rien» de Non, je ne regrette rien, d’Édith Piaf, Alexandre Richard, 14 ans, originaire du village de Saint-Charles, au Nouveau-Brunswick, a renversé les trois coachs avec son timbre clair et juste. Les traits délicats et les yeux brillants du garçon lui confèrent un air encore juvénile attendrissant, sans enlever à la puissance et la maturité de ses capacités. «Merci d’être là. C’est pour toi que ça existe, La voix junior», l’a salué Marc Dupré. «Mon cœur débat depuis tout à l’heure», s’est enthousiasmé Alex Nevsky. «J’arrive pas à croire la chance que j’ai qu’il soit dans mon équipe», a finalement triomphé Marie-Mai, qui a été choisie par Alexandre pour la suite de l’aventure.

Il a du cran, ce Alix Bourgeois-Lemieux de 8 ans, petit rappeur à l’attitude de bête de scène désinvolte qui rêve de devenir une vedette et de créer une «Alixmania». Le gamin de Gatineau a poussé l’audace jusqu’à descendre en dansant de la scène du Studio Mels, pendant sa A Paradis City, derrière les fauteuils demeurés stoïques jusqu’à la fin. Sa veste de cuir et son chapeau lui conféraient en effet un style de future rock star, mais hélas, Alix ne continuera pas son chemin à l’émission de TVA. «Amuse-toi», l’enjoignait sa mère de la pièce d’à côté, en le regardant s’époumoner comme s’il n’y avait pas de lendemain. Ce qu’Alix a fait, sans aucun doute, en plus d’avoir la chance de se faire chanter Joyeux anniversaire par Marc, Marie-Mai et Alex.

Emma Cloutier, 11 ans, de Candiac, a misé sur son penchant pour l’opéra pour se démarquer, et ce fut mission accomplie. Sa prestation avait quelque chose d’émouvant, et détonnait avec l’habituel registre pop prôné dans les concours musicaux télévisés. La pièce Memory, de la comédie musicale Cats, lui allait comme un gant, mais ce n’est qu’au dernier moment que le trio de décideurs a flanché pour son envoûtant numéro. Marie-Mai, qui lui tiendra la main dans les prochaines semaines, a vanté sa technique, Alex Nevsky a remarqué sa noblesse, et Marc Dupré a été happé par sa théâtralité.

Kayla-Marie Hyacinthe, 12 ans, de Montréal, a insufflé une joyeuse dose d’énergie en se déhanchant sur I Wanna Dance With Somebody, de Whitney Houston, et on se demande pourquoi aucun des coachs ne l’a recrutée. Alex Nevksy a expliqué que le morceau choisi par Kayla-Marie «montait haut» et que cette difficulté lui occasionnait ici et là un manque de justesse. Qu’importe, la mini diva a promis de tenter sa chance à nouveau l’an prochain.

Imitatrice hors pair – elle pastiche entre autres Céline Dion et Valérie Carpentier à merveille -, la menue Sofia Poirier, 12 ans, de Sept-Îles, a semblé mettre toutes ses tripes dans Photograph, d’Ed Sheeran. Douce et candide, la blonde jeune fille était toute timide en écoutant Alex Nevsky l’encenser de compliments. Ce dernier était honoré de pouvoir ajouter Sofia à son équipe, ses deux collègues ne lui ayant opposé aucune compétition.

Grattant sa guitare, Samuel Cormier, 14 ans, de Havre-Saint-Pierre, a dignement rendu justice à Souvenirs d’enfance, de David Jalbert. La voix à cheval entre l’enfance et l’adolescence, Samuel a mis tout son cœur dans sa performance, et ses yeux se sont illuminés quand Marie-Mai a tourné pour lui faire face et lui manifester son intérêt. Elle l’a qualifié de futur auteur-compositeur, sans doute avec raison.

Pendant que Safia Nolin causait «scandale» avec son discours et son habillement au Gala de l’ADISQ, au même moment, Gabrielle Audet, 13 ans, de Mirabel, faisait découvrir son texte La laideur à l’immense masse de téléspectateurs de La voix junior. Intensité, vérité et sobriété sont autant de qualificatifs pour décrire la droite, réservée et humble Gabrielle, qui a charmé les trois pédagogues et qui, de son propre aveu, ne «s’attendait pas à ça». Son regard brillant s’est promené d’une chaise à l’autre, mais c’est en toute simplicité qu’elle a annoncé à Alex Nevsky qu’elle lui accordait sa confiance.

Abonnée aux concours, Félicia Caux, 12 ans, de Pont-Rouge, a été impressionnante sur If Ain’t Got You, d’Alicia Keys. Avec la puissance et la justesse d’une vieille routière, magique, presque bouleversante, Félicia a causé la frustration d’Alex et Marc, dont les équipes étaient complètes et qui ne pouvaient plus bouger leur siège. Au grand bonheur de Marie-Mai, qui ne s’est pas faite prier pour entraîner la solide jeune chanteuse dans son sillage.

Les autres candidats…

Maëly Bouchard, de Gatineau, qui célébrait ses 12 ans lors de son passage à La voix junior. a

été un tantinet chancelante sur When We Were Young, d’Adele, mais son interprétation, sans être parfaite, a été très honnête. Certains vers étaient plus ardus – quel défi, quand même, que de s’attaquer à la déjà immortelle Adele -, mais la demoiselle fait preuve d’une aptitude certaine. Alex Nevsky a pivoté pour elle à l’ultime note.

Dans sa robe rouge à pois blancs, Sarah Marquis, 14 ans, de Saint-Lazare, aurait difficilement pu passer inaperçue. L’adolescente donne dans le créneau crooner et a jazzé avec beaucoup d’élégance Lullaby of Birdland, entre autres popularisée par Ella Fitzgerald. Sarah a voulu donner sa chance au premier coach qui se retournerait pour elle et, des trois, Marc Dupré fut l’heureux élu.

Alex Nevsky a souri en reconnaissant les premières mesures de son succès On leur a fait croire, poussées par Loïk Isaya, 11 ans, de Chambly. Sa voix chevrotante et un peu criarde n’a pas convaincu les «trois mousquetaires» de La voix junior, mais Marc Dupré s’est pâmé devant ses espadrilles aux dessins de gaufres et d’ailes de poulet. Grand admirateur du répertoire de Nevsky, Loïk a géré la défaite comme un champion, puisqu’il ne dépassera pas l’étape des auditions à l’aveugle.

En larmes de nervosité avant même d’avoir poussé la porte la menant aux projecteurs de La voix junior, la sensible Julie Anne Miquelon, 12 ans, de Lévis, a néanmoins été pimpante et pleine de gaieté sur Part-Time Lover, de Stevie Wonder. Sa joie de vivre était touchante à constater mais, son tour de chant terminé, Julie Anne a fondu à nouveau en sanglots de fierté, après que Marc et Marie-Mai eurent virevolté en l’écoutant. Tous deux l’ont réconfortée, et c’est Marc qui l’accompagnera dans les prochaines étapes du jeu.

Quelques observations…

- L’étape des auditions à l’aveugle, que ce soit à La voix ou La voix junior, est peut-être la plus intéressante de l’émission mais, après cinq semaines, le procédé devient un peu lassant. Vivement les duels!

- On aime que les enfants soient à l’aise dans les morceaux qu’ils interprètent, mais on déplore vivement la prédominance de chansons en anglais qui a marqué le palier des auditions à l’aveugle depuis le début de La voix junior. La semaine dernière, des titres de Safia Nolin, David Jalbert, Jean Leloup, Alex Nevsky et l’indémodable Non, je ne regrette rien, ont heureusement sauvé la mise.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.