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Raymonde Saint-Germain et Éric Forest parmi les six nouveaux sénateurs québécois

Dont la protectrice du citoyen Raymonde Saint-Germain.
Jacques Boissinot/PC

OTTAWA – Le gouvernement Trudeau recommandera la nomination de six sénateurs québécois – quatre femmes et deux hommes – dont la protectrice du citoyen Raymonde Saint-Germain et le maire de Rimouski Éric Forest.

Parmi les autres nominations, l’on retrouve la présidente de Médecins francophones du Canada Marie-François Mégie, le professeur de droit Marc Gold, l’avocate et auteure Renée Dupuis et la spécialiste des questions environnementales Rosa Galvez.

Le premier ministre Justin Trudeau en a fait l’annonce mercredi. Il se rapproche ainsi de son objectif de rendre la Chambre haute non partisane. Le Sénat comptera dorénavant 44 sénateurs indépendants, devançant les 40 sénateurs conservateurs et les 21 sénateurs qui disent encore représenter les libéraux.

Raymonde Saint-Germain, reconduite pour un deuxième mandat de cinq ans en 2011, comme protectrice du citoyen, a récemment publié un rapport dévastateur sur les problèmes causés par les compressions budgétaires du gouvernement Couillard.

Elle a servi comme haute fonctionnaire pendant de nombreuses années, occupant les postes de sous-ministre adjointe aux Relations internationales, sous-ministre des Services gouvernementaux, sous-ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration et Éditrice officielle du Québec.

Le maire Éric Forest, élu pour la première fois en 2005, avait déjà annoncé qu’il ne solliciterait pas un autre mandat en 2017. Il quittera toutefois ses fonctions plus tôt que prévu, puisqu’il succédera au sénateur Roméo Dallaire dans la région.

Dans une publication sur Facebook, il s’est dit « fortement interpellé » par le nouveau processus de nomination des sénateurs du gouvernement Trudeau. Il a donc soumis sa candidature dans l’espoir de « bâtir un Canada plus fort, plus solidaire et plus équitable ».

Renée Dupuis se spécialiste dans les domaines de droit administratif, des droits de la personne et du droit relatif aux autochtones. Conseillère juridique et consultante auprès des Premières nations, elle a présidé la Commission des revendications particulières des Indiens, ainsi que le comité du Barreau du Québec sur le droit en regard des peuples autochtones.

Marc Gold est bien connu dans la communauté juive, puisqu’il a été président des Fédérations juives du Canada. Il a également été président de l’organisation ENSEMBLE pour le respect de la diversité, anciennement la Fondation de la tolérance. Il est actuellement membre à temps partiel de la Commission des libérations conditionnelles du Canada et professeur adjoint de droit à l’Université McGill.

Dre Marie-Françoise Mégie, Haïtienne d’origine, est arrivée au Québec en 1976 et a rapidement gravi les échelons de la profession médicale et de l’enseignement universitaire. Elle est actuellement présidente de l’Association Médecins Francophones du Canada.

Dre Rosa Galvez, originaire du Pérou, est devenue une des plus grandes spécialistes de la pollution environnementale et des mesures de contrôle. Elle a étudié les problèmes environnementaux qui peuvent affecter la santé humaine, comme la pollution de l’eau, les sols contaminés, mais aussi les répercussions des activités comme l’exploitation minière ou le transport du pétrole.

Les sénateurs nommés ce mois-ci ont été sélectionnés à la suite d'un appel de candidatures lors duquel plus de 2700 personnes ont manifesté leur intérêt, rapporte le bureau du premier ministre.

Des bémols de l’opposition

S’ils saluent la qualité des nouveaux sénateurs, les partis d’opposition remettent en question le nouveau processus soi-disant indépendant du gouvernement Trudeau.

« La façon de procéder est discutable, parce que c’est la façon de faire qui se veut gargarisée de beaux grands principes. Ces gens-là auraient très bien pu être nommés dans le processus régulier », a critiqué le député conservateur Gérard Deltell, mercredi matin.

Selon le Bloc québécois, Ottawa a manqué une belle occasion de collaborer avec Québec pour choisir les meilleures candidatures dans la province. Le chef par intérim, Rhéal Fortin, dénonce la « décision unilatérale » du premier ministre Trudeau.

« La problématique avec le Sénat, c’est toujours la même. Ce n’est pas un Sénat qui est représentatif des régions. Si on souhaitait vraiment avoir un Sénat qui représentait les régions, il faudrait demander aux provinces de participer au processus », dit-il.

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