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«L'Album du peuple»: François Pérusse, toujours favori après 25 ans

«L'Album du peuple»: François Pérusse, toujours favori après 25 ans
La Presse canadienne

Le 28 octobre 1991, le tout premier Album du peuple de François Pérusse sortait dans les magasins. Première pièce de ce qui allait devenir une longue et importante collection aux yeux et aux oreilles des Québécois, le disque compilant quelques-unes des meilleures capsules des 2 minutes du peuple – alors relayées par CKOI, où François Pérusse œuvre toujours, après un long séjour à Énergie (devenue NRJ) – était sacré or, platine et double platine. Un exploit digne de mention, qui ne se produit à peu près plus aujourd’hui.

25 ans plus tard, le 27 octobre 2016, L’Album du peuple – tome 10 remportait deux trophées au Premier Gala de l’ADISQ, celui de l’Album ou DVD de l’année – Humour et celui, convoité, de l’Album de l’année – Meilleur vendeur, devant d’autres grosses pointures telles 2 frères, Paul Daraîche, Les Cowboys fringants et Mario Pelchat. Et, comme si rien n’avait changé, François Pérusse se fait encore parler du premier chapitre de ses Albums du peuple! Quand on aime une fois, on aime pour toujours, semble-t-il.

«C’est extraordinaire comment ça passe vite, a commenté François Pérusse au cours du Premier Gala, jeudi. Et le tome 1 se vend encore! C’est ce qui est extraordinaire. Les gens m’en parlent toujours, il est encore sur le marché. Quand une copie est usée, les gens en achètent un autre exemplaire… Je ne peux pas vraiment me plaindre. L’industrie a ralenti, oui, mais je ne peux pas me plaindre.»

C’est aux côtés de Normand Brathwaite, à l’émission Yé trop d’bonne heure, à CKOI, que le jeune François Pérusse de 1990, peu sûr de lui-même et de son projet, imaginait les premiers personnages et poussait les premiers jeux de mots des 2 minutes du peuple. Il se déplaçait alors en métro, travaillait jusqu’à tard dans la nuit pour concevoir ses vignettes comiques, était en ondes à 6 heures le matin… et était souvent en proie à l’angoisse de la page blanche. Les rues de Montréal ont souvent vu errer le créateur solitaire à la recherche d’inspiration, craintif que le succès ne soit que passager.

C’était alors sans savoir que le François Pérusse de 2016 – de surcroît désormais papa d’un Frédéric de 9 ans et d’un Jaco de 7 ans - aurait finalement fignolé 13 albums, dont deux destinés à la France - qui l’adore aussi - et un Album pirate, que ses ventes totales s’élèveraient à plus de deux millions de disques écoulés et que sa galerie de protagonistes des 2 minutes du peuple et leurs impayables répliques s’inscriraient en permanence dans notre culture populaire, au même titre que les blagues de Rock et Belles Oreilles, des Bleu Poudre ou de La petite vie.

François Pérusse est d’ailleurs conscient que son œuvre ne lui appartient plus totalement, maintenant, que le public se l’est approprié, chacun selon son rapport avec l’objet et son bon vouloir.

«Quand les gens apprécient quelque chose, ce n’est plus en notre contrôle, un moment donné, a remarqué l’humoriste, à qui le Festival Juste pour rire a rendu hommage à l’été 2015. On a lâché la chose, et les gens en font ce qu’ils veulent. Le tome 1 ne m’appartient plus du tout, aujourd’hui! C’est rendu un bien de notoriété fédérale (rires).»

François Pérusse continue ses interventions quotidiennes Pérusse Express à CKOI, aux Poids lourds du retour, le week-end au 98,5 FM et sur les autres stations du groupe Cogeco. Il est en outre derrière la nouvelle campagne de promotion d’Olymel et offre toujours à RDS les saynètes La tite chambre, dans le cadre de L’Antichambre. Et ce, en plus de plancher sur des idées pour la télévision.

«Je pensais aussi faire une sauce à spaghetti, à un moment donné, une sauce du peuple», a badiné François Pérusse, en guise de conclusion.

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