Carole Thomas, qui a admis avoir inventé une histoire d'agression sexuelle qui serait survenue à Longueuil, a été condamnée vendredi à purger une peine de 15 mois d'emprisonnement dans la collectivité, assortie d'une probation de deux ans.
Mme Thomas sera confinée à son domicile pour les 8 premiers mois; elle ne sera autorisée à sortir que pour se rendre à son travail, suivre des cours, obtenir des soins médicaux, effectuer des travaux communautaires ou rencontrer son agent de probation. Elle sera ensuite soumise à un couvre-feu pour les 7 mois qui suivront.
Elle devra par ailleurs demander un transfert de juridiction puisqu'elle habite désormais au Nouveau-Brunswick.
Mme Thomas avait plaidé coupable au début du mois d'octobre à des accusations de méfait, de fabrication et d'usage de faux documents déposées contre elle.
Elle avait aussi présenté ses excuses dans une lettre envoyée à la police de Longueuil, ce qui avait convaincu le syndicat des policiers d'abandonner une poursuite intentée contre elle. Elle y reconnaissait que « rien ne [lui] permettait de conclure que l'enquête menée dans [son] dossier n'avait pas été effectuée selon les règles de l'art. »
« Je reconnais que [mes] propos allaient au-delà de la simple critique du travail policier et portaient atteinte à votre dignité », avait-elle ajouté dans une autre lettre adressée spécifiquement au sergent-détective David Lelièvre.
Affirmant avoir été victime d'une agression sexuelle le 20 octobre 2014, Mme Thomas avait porté plainte à la police de Longueuil le lendemain. Elle soutenait qu'un inconnu l'avait enlevée et violée sur la banquette arrière de sa voiture avant de la jeter hors du véhicule.
Cette histoire a semé beaucoup d'émoi lorsqu'elle a été révélée en février 2015, puisque l'agression alléguée était survenue deux jours avant que Janique Delcourt ne soit assassinée dans le même secteur. Cette affaire n'a toujours pas été élucidée.