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Transferts en santé: un texte datant de 2011 revient hanter Philippe Couillard

Un texte datant de 2011 revient hanter Couillard

Le chef de l'opposition officielle à Québec, Jean-François Lisée, reproche au premier ministre d'avoir fourni « de la lecture de chevet » à Justin Trudeau, se référant ainsi à un écrit de Philippe Couillard datant de cinq ans et dans lequel il recommandait au fédéral de « s'appuyer sur son pouvoir de dépenser » pour rendre les provinces redevables en matière de santé.

Cette affaire survient alors que les provinces poursuivent de laborieuses négociations avec Ottawa pour que la hausse des transferts en santé soit maintenue à 6 % par année. Le gouvernement Trudeau veut plutôt l'établir à 3 %, comme le proposaient les conservateurs auparavant.

Alors au service du groupe Secor, Philippe Couillard avait redigé cette analyse en 2011 pour l'Institut de recherche du Canada 2020. Il y écrivait notamment que le prochain accord en santé du gouvernement canadien avec les provinces « pourrait être un formidable levier de changement ».

Dans sa réponse au chef de l'opposition officielle, durant la période de questions à l'Assemblée nationale jeudi matin, Philippe Couillard a dit qu'encore aujourd'hui, il considère ce texte comme un « bon texte ».

Il n'y a « rien dans ce document qui va contrarier notre objectif d'avoir une entente avec le fédéral », a assuré le premier ministre.

Mais Jean-François Lisée a répliqué qu'il était « extrêmement grave » que l'ancien ministre de la Santé qu'a été M. Couillard ait écrit que « le fédéral doit utiliser son pouvoir de dépenser pour poser des conditions dans ses transferts en santé ».

«Il est légitime pour le gouvernement fédéral de s'appuyer sur son pouvoir de dépenser pour déclencher des changements et en partager le crédit politique par la suite.» ― Extrait du texte de Philippe Couillard publié en 2011 tel que cité par Jean-François Lisée à l'Assemblée nationale

« En disant ça, a dénoncé Jean-François Lisée, le premier ministre est en rupture avec tout ce que les premiers ministres libéraux du Québec ont défendu pendant des années. »

Le chef de l'opposition poursuit en rappelant que le ministre de la Santé de M. Couillard, Gaétan Barrette, « est aux abois » et parle de « décapitation » à la perspective que le Québec perde l'équivalent d'un milliard de dollars en transferts en santé, si le fédéral reste sur ses positions.

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