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Portrait de Catherine Paquin-Béchard, l'IPL de moins en moins soumise d'«Unité 9» (ENTREVUE)

Catherine Paquin-Béchard, l'IPL de moins en moins soumise d'«Unité 9»
Andréanne Gauthier

En prêtant ses traits à l’IPL Josée Tessier, Catherine Paquin-Béchard a fait une entrée remarquée dans Unité 9 à l’hiver 2016. Son rôle ne cesse de gagner en importance. Pourtant, quand elle se fait reconnaître dans la rue, ce n’est pas pour son rôle dans le téléroman suivi par 1,6 million de téléspectateurs, mais pour ses personnages dans Complexe G et dans Mon ex à moi.

«Quand je joue Josée, je ne ressemble pas à qui je suis dans la vie, alors on ne me replace pas. Ça me fait plaisir. Je crois que ça sert le personnage et le propos. J’ai toujours admiré le côté caméléon des acteurs», explique-t-elle.

Pendant plus de trois ans, la comédienne a fait partie des fidèles d’Unité 9. Alors, quand on lui a annoncé qu’elle obtenait un des nouveaux rôles principaux, elle a été prise d’un vertige.

«J’ai fait une petite crise d’angoisse! Je me demandais si j’allais relever le défi et si j’arriverais à faire ma place dans la grande famille d’Unité 9 où tout le monde se connait depuis si longtemps. J’étais heureuse d’arriver en même temps que Marie-Chantal Perron. On était comme deux petites nouvelles à l’école qui embarquaient dans le même bateau en même temps. Je suis certaine que ça a soudé le lien mère-fille de nos personnages.»

Soumise, Josée?

Les agentes Tessier ont intégré la prison pour femmes comme un duo inséparable, voire fusionnel, et la jeune IPL est d’abord apparue comme une jeune fille soumise. «On sent qu’elle a eu une éducation stricte avec sa mère très rigoureuse. Au début, elle était sous le joug de Madeleine. Et comme son poste à Lietteville était son premier gros travail, elle avait le désir de bien faire et de suivre à la lettre ce que sa mère lui a montré.»

Mais plus le temps passe, moins la jeune femme se définit par sa relation avec sa mère, ouvrant la porte à une vie amoureuse avec l’IPL Kevin Anctil et la recherche de sa propre approche de travail. «Elle réalise que les méthodes de Madeleine ne lui ressemblent peut-être pas. Sous ses airs sévères aux premiers abords, Josée fait preuve d’une grande empathie. Et tranquillement, elle va prendre conscience qu’elle a sa vie propre et qu’elle en est la maîtresse.»

Bonjour les frictions avec maman Madeleine… «On va clairement assister à des différences d’opinions. Elles vont avoir des discussions qu’elles n’ont jamais eues de leur vie… Elles ne sont pas habituées de penser différemment.»

Une actrice née

Ceux qui trouvent Catherine Paquin-Béchard fort talentueuse et naturelle ne seront pas surpris d’apprendre qu’elle a toujours su qu’elle ferait sa vie en tant qu’actrice. «Je n’ai jamais eu à choisir. J’ai toujours joué. Enfant, je me déguisais et je faisais des spectacles tout le temps. Ensuite, j’ai débuté le théâtre et l’impro. Quand mes amis ont commencé à choisir des métiers de grandes personnes, je me sentais mal, parce que je voulais continuer à jouer… Et ma mère m’a dit que je le pouvais si j’en avais envie. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont encouragée là-dedans.»

Admise au programme d’interprétation du Cégep de Saint-Hyacinthe à 17 ans, Paquin-Béchard a longtemps été confinée aux rôles de soubrettes, de jeunes premières et de filles au tempérament enfantin, naïf, fleur bleue et lumineux, en raison de son jeune âge.

Une image bien différente du rôle qu’elle défend dans Unité 9. «Josée est plus sobre et plus ancrée. Je n’ai pas eu à faire ça souvent. Mais j’adore défendre un personnage plus discret, qui arrive en douceur parmi tous ces femmes flamboyantes.»

L’hiver prochain, on la verra reprendre le personnage créé pour sa partenaire d’Unité 9, Ève Landry, dans la pièce de théâtre J’accuse d'Annick Lefebvre, qui sera présentée en reprise au Théâtre d’aujourd’hui, du 9 au 22 février. Elle partagera la scène avec les actrices Catherine Trudeau, Alice Pascual, Léane Labrèche-Dor et Debbie Lynch-White.

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