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Une très divertissante «Cinderella» à la Place des Arts (PHOTOS)

Une très divertissante «Cinderella» à la Place des Arts
Paméla Lajeunesse

Après les princesses de Disney qui ont enchanté le Centre Bell la semaine dernière, c’est un autre conte de fées qui prend vie ces jours-ci à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

L’histoire de Cendrillon, alias ici Cinderella, réjouit Broadway depuis 2013 et passe à Montréal pour la première fois (les représentations sont en anglais). La comédie musicale de Rodgers et Hammerstein (musiques de Richard Rodgers et paroles d’Oscar Hammerstein), d’après le conte original de Charles Perrault, avait d’abord été destinée à la télévision, en 1957, avec Julie Andrews dans le rôle principal, avant de connaître d’autres moutures à l’écran et sur les planches. Le sacre sur Broadway se continue depuis maintenant trois ans, et Cinderella a été décorée d’un Tony Award en 2013, équivalent d’un Oscar au théâtre américain.

Cinderella

Rodgers et Hammerstein sont aussi les créateurs de The King and I et The Sound Of Music, mais l’adaptation qui nous occupe se fonde sur le livret de Douglas Carter Beane, la mise en scène de Mark Brokaw et les chorégraphies de Josh Rhodes. Tatyana Lubov incarne la douce, mais décidée Cinderella, et Hayden Stanes, le Prince Topher.

Les tableaux colorés pleins de féérie, les éléments de décors à faire rêver (il faut voir le massif carrosse, tout brillant, qui mène Cinderella au bal, de toute beauté!), les majestueux costumes, les chorégraphies étudiées au millimètre près (toutes ces robes de soirée qui virevoltent lors des danses sont éblouissantes), l’humour dont a été parsemé le célèbre récit, le ton contemporain qui porte le spectacle, il n’y a pas grand-chose à redire sur le produit fini qu’est Cinderella, tout à fait agréable, rythmé et divertissant.

La trame telle que popularisée par Disney a été un peu changée. On y compte quelques nouveaux personnages – (dont le noble Jean-Michele, ami de Cinderella et soupirant d’une des «vilaines» demi-sœurs, et la bonne fée marraine se nomme ici Marie) et des modifications au scénario de base (entre autres, ici, pas de petites souris complices et autres animaux parlants, et le contexte social se prête même à… des élections!). On a évidemment étiré la sauce un peu, mais rien pour crier à la lenteur ou à l’essoufflement.

La «nouvelle Cendrillon» est engagée et aspire à un monde meilleur, les demi-sœurs historiquement cruelles ne sont pas si troublantes… même si on n’a pu éviter le cliché de leur mettre des lunettes à toutes les deux. Le prince, lui, manque un peu de colonne vertébrale, et aura besoin de sa Cinderella pour le motiver à poursuivre ses ambitions.

La transformation de Cinderella de ménagère à reine du bal cause évidemment l’ovation au parterre ; ce serait renier nos fantasmes d’enfance qu’il n’en soit pas ainsi! Et que dire de la scène finale, celle du mariage, absolument magique. Autre détail à signaler : la vitesse fulgurante de certains changements de costumes, qui épate.

Les fillettes et les mamans au cœur d’enfant sont clairement le public-cible de cette production éminemment familiale et rassembleuse, pas caustique pour deux sous, mais pas mièvre non plus, mais les adultes à l’esprit festif en général y trouveront aussi beaucoup de plaisir. Cinderella est une fresque aussi magnifique qu’amusante, qui remplit à merveille son mandat feel good.

À la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts jusqu’à dimanche, le 23 octobre (deux représentations par jour le week-end). Pour informations : www.evenko.ca

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