Critiqué par l'opposition officielle, le maire de Montréal, Denis Coderre, a défendu mercredi ses nombreux voyages à l'étranger.
« Je peux bien rester dans mon petit silo, puis qu'on se regarde entre nous, mais le 21e siècle, c'est le siècle des cités, des villes », a souligné le maire, revenu mardi d'Amérique du Sud.
Selon lui, Montréal prend de plus en plus d'ampleur sur la scène internationale. « Habituez-vous, la réalité internationale existe et a un impact direct sur notre propre développement économique, social et urbain », a-t-il ajouté.
Le maire a rappelé que la métropole québécoise compte le plus grand nombre de consulats en Amérique du Nord, après New York.
Le parti Projet Montréal, qui forme l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville, dénonce un « tourisme officiel », jugeant que les nombreux déplacements à l'étranger du maire Coderre ne sont pas toujours pertinents.
L'opposition lui reproche aussi de ne pas être assez transparent sur ces différentes missions. « Il n' y a pas de budget publié à l'avance, ni pour l'année ni pour chaque mission », indique le conseiller Guillaume Lavoie (Projet Montréal), ajoutant ne jamais avoir vu « le début d'un rapport de mission » en trois ans.
« Ça ressemble un peu à un chèque en blanc avec quelqu'un qui a une carte pour se promener partout dans le monde », poursuit-il.
Guillaume Lavoie invite d'ailleurs le maire à publier ses objectifs de mission avant son départ pour Israël, prévu le 13 novembre.
La prochaine mission économique du maire l'amènera aussi à Ramallah, en Cisjordanie.
Avec des informations de Benoît Chapdelaine
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