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Trois jeunes autochtones s'enlèvent la vie dans le nord de la Saskatchewan

Trois autochtones âgées de 12 à 14 ans s'enlèvent la vie
Candles on dark background
Ivan Bliznetsov via Getty Images
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Des dirigeants des Premières nations et le premier ministre Justin Trudeau affirment qu'une véritable crise sévit dans le nord de la Saskatchewan, le théâtre d'une série de suicides de jeunes autochtones.

Trois adolescentes des communautés de Stanley Mission et de La Ronge se sont enlevé la vie la semaine dernière. Les jeunes filles étaient âgées de 12 à 14 ans.

Selon le ministre provincial de la Santé en milieux ruraux et éloignés, Greg Ottenbreit, des rumeurs circulent dans la communauté quant à un pacte de suicide.

La chef du conseil de bande de Lac La Ronge, Tammy Cook-Searson, a souligné que plus d'une vingtaine de jeunes étaient actuellement à risque de commettre une tentative de suicide. Neuf d'entre eux sont passés à l'acte au cours de la semaine dernière, a-t-elle indiqué.

Parmi ces jeunes, les plus vulnérables ont été déplacés à Prince Albert, où ils seront évalués par un psychiatre. Quant aux autres, ils ont regagné leur foyer avec un plan de sécurité et le soutien approprié, a annoncé le gouvernement provincial.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a pour sa part rappelé la récurrence dérangeante de telles tragédies dans les communautés nordiques. Le taux de suicide chez les jeunes autochtones est cinq fois plus élevé que la moyenne nationale, a-t-il dénoncé.

Plus tôt cette année, une série de suicides dans la communauté d'Attawapiskat, dans le nord de l'Ontario, avait capté l'attention des médias internationaux.

"Manifestement, on ne donne pas assez d'espoir à ces jeunes s'ils pensent à s'enlever la vie. Donc c'est une crise", a déploré Perry Bellegarde, lui-même originaire de la Saskatchewan.

Santé Canada contribuera au financement de trois thérapeutes en santé mentale pour Stanley Mission, dont les disponibilités pour des consultations se limiteront néanmoins aux vendredis et samedis jusqu'à la fin de l'année.

Pour la Fédération des nations autochtones souveraines (FSIN), cette aide de Santé Canada accuse un grave retard.

Selon son vice-chef, Bob Merasty, les jeunes en détresse ont par ailleurs besoin de bien plus que des soins de santé. Ils doivent être outillés pour prendre conscience de leur propre valeur et épouser leur culture ainsi que leur spiritualité, a-t-il affirmé.

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