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Un premier manteau en asclépiade sur le marché

Un premier manteau en asclépiade sur le marché

Un fabricant québécois commercialise le premier manteau d'hiver entièrement isolé aux fibres d'asclépiade, une plante longtemps considérée comme de la mauvaise herbe.

Un texte de Vincent Maisonneuve

Dans un atelier de Victoriaville, une douzaine de couturières terminent la confection des manteaux. Les deux modèles, un pour femme et l'autre pour homme, sont entièrement isolés avec une fibre bien particulière.

« On fait la première ligne de manteaux en asclépiade au monde », lance Jean-Philippe Robert, président de Quartz.

L'asclépiade, ou soie d'Amérique, est une plante indigène longtemps boudée par les agriculteurs québécois. « L'asclépiade, c'était comme une mauvaise herbe, mais on connaissait depuis longtemps ses vertus sur le plan thermique », explique Nathalie Morier, directrice générale de la Coopérative Monark.

La Coopérative Monark, c'est le premier regroupement de producteurs d'asclépiade. Si ces agriculteurs se sont lancés dans cette culture, c'est qu'on a enfin trouvé la façon de transformer la plante mécaniquement et d'en faire un textile isolant léger et efficace.

« On a travaillé fort. Ce sont des années de recherche et de développement pour extraire la fibre et la transformer.» - Nathalie Morier, de la Coopérative Monark.

Un textile chaud et léger

Complètement naturelle, l'asclépiade se travaille comme isolant synthétique, « mais avec une chaleur supérieure », ajoute Nathalie Morier.

Ce qui rend ce textile chaud et léger, c'est que la fibre végétale est creuse. L'asclépiade est constituée de minuscules cylindres remplis d'air.

« On n'a pas besoin d'avoir une grosse épaisseur d'isolant pour avoir quelque chose de très chaud. C'est ce qui fait la différence. Ce qui nous permet d'avoir des vêtements qui sont plus près du corps », souligne Nathalie Morier.

L'asclépiade a déjà fait ses preuves dans des conditions climatiques extrêmes, notamment lors d'expéditions sur l'Everest et le mont Lafayette, dans le New Hampshire.

Le fabricant de manteaux d'hiver Quartz devient la première entreprise à commercialiser un manteau destiné à la vie de tous les jours.

«Aujourd'hui, on commence par une série limitée. Je suis très content du résultat. L'asclépiade se travaille très bien. On a fait des tests l'hiver dernier, et le manteau a très bien réagi au froid.» - Jean-Philippe Robert, président de Quartz

Les deux premiers modèles se détaillent à un peu plus de 800 $. Ils sont vendus en ligne, en quantité limitée. Si les récoltes de cette soie d'Amérique augmentent comme prévu, le fabricant pourra lancer une production à plus grande échelle.

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