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Rentrée montréalaise pour Fred Fortin: l'ultrabuzz au Club Soda (PHOTOS)

Fred Fortin: l'ultrabuzz au Club Soda
Paméla Lajeunesse

Pour sa rentrée montréalaise entourant l'album Ultramarr, sorti à l’hiver, le musicien-chanteur Fred Fortin a offert un concert à guichets fermés au Club Soda, jeudi soir. Fred, c’est le quadragénaire qui semble avoir déjà cent ans d’expérience en matière de son. C’est à lui que tout réussit ces temps-ci. C’est le gars de gang, entouré d’amis créateurs de feu, qui fait de la musique à son goût, et qui roule sa bosse à sa manière. Qui va s’en plaindre?

En mars, nous avions écrit que l’artiste natif du Lac-Saint-Jean nous avait manqué. Dans un article traitant de son plus récent album, nous racontions que le projet solo de Fred Fortin faisait du bien. Pour cause, le Montréalais d’adoption est grandement apprécié au Québec. Incontestablement, c’est devenu un chouchou. Parce qu’il laboure. Parce qu’il trippe. Parce qu’il partage.

On l’aime aussi, Fred Fortin, puisqu’il raconte le Québec comme nul autre dans ses chansons. À travers des histoires aigres-douces de loosers ou de personnages sans fortune, il arrive, habilement, à passer son folk rock bien à lui. Dans l’antre du Club Soda, jeudi, c’est au côté très énergique de Fortin qu'on a eu droit. Celui de Gros Mené, celui de Galaxie, celui de la gang de musiciens qui se tapent un gros fun rock de pros.

Laura Sauvage

Fred Fortin au Club Soda - 6 octobre 2016

Quand Fortin et sa bande (Olivier Langevin à la basse et la guitare, François Lafontaine au clavier, Jocelyn Tellier à la guitare, Sam Joly à la batterie, puis une visite ponctuelle de Marie-Pierre Arthur à la basse) ont entamé la chanson Oiseau, les pattes solidement plantées dans la scène, on a saisi qu’ils allaient mordre dans l’Ultramarr. Excellente introduction.

Ensuite, les pièces ont défilé comme si de rien n’était. Du folk (10 $, Plastrer la lune) du blues (Madame Rose), du rock (l’incroyable Tête perdue avec cette hallucinante batterie), du post-rock (quelque part à mi-chemin du concert, ça sonnait Godspeed You! Black Emperor! mélangé à du Pink Floyd) et encore du rock. Ça rentrait. Ça roulait. Ça allait loin. La plupart du temps en tout cas, ça nous transportait efficacement dans ces univers projetés à l’écran géant. Tantôt une mer arctique fantomatique, tantôt un coucher de soleil dans un désert américain (la pièce romantico-country intitulée Molly).

Il y a aussi eu quelques OVNI, comme la torturée Gratte et l’absurde Tapis noir. Et que dire de cette intro impressionniste jazzy rock poussant ailleurs le bolide de Fortin ? Solide interprétation qui s’est étirée dans un jam euphorique et grinçant. Jusqu’à en oublier la destination.

Rien n’est parfait. La chanson Douille, par exemple, n’était pas à son meilleur. Mais ce concert - constitué d’une vingtaine de morceaux incluant d’anciennes compositions comme Scotch et Mélane - était un alliage de gros fun et de jeu ingénieux. Une puissante performance livrée par des artisans, sans complexe ni prétention.

Ultramarr, c’est encore plus jouissif sur les planches.

D’ailleurs, on annonce déjà sur le site internet du Club Soda que Fred Fortin offrira une supplémentaire le 15 juin 2017 dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

Notons que Vivianne Roy, alias Laura Sauvage, qui est membre du trio féminin Les Hay Babies, assurait la première partie.

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