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Les films à l'affiche dès le 7 octobre 2016 (VIDÉO/PHOTOS)

Quoi voir au cinéma cette semaine?

Sortie au cinéma prévue? Découvrez les films à l'affiche cette semaine!

Le Huffington Post Québec et Mediafilm.ca vous présentent les films qui prennent l'affiche cette semaine au Québec:

MONDE INFERNAL - LA GUERRE DU SANG

Films de la semaine

The Birth of a Nation

États-Unis. 2016. 120 min.

Drame biographique réalisé et interprété par Nate Parker avec Armie Hammer, Aunjanue Ellis, Dwight Henry, Gabrielle Union, Penelope Ann Miller.

En Virginie, au début du XIXe siècle, le jeune Nat Turner, fils d'esclaves, développe une passion pour la lecture, qui attire l'attention de l'héritière d'une riche famille blanche. Au fil des ans, Nat devient un prédicateur apprécié et l'esclave préféré de Samuel Turner, le propriétaire de la plantation. Mais ce dernier est victime de graves pressions financières, qui l'incitent à accepter l'offre d'un ami d'utiliser les dons oratoires de Nat pour aider les propriétaires voisins à assujettir leurs esclaves indisciplinés. L'expérience du prédicateur l'amène toutefois à découvrir les conditions atroces dans lesquelles vivent ses camarades, et à en venir graduellement à fomenter un plan visant à les libérer de l'esclavage.

Ce film coup de poing compense en puissance et en émotion ce qui lui manque parfois en nuances. Malgré une musique pompière et des personnages secondaires schématiques, l'ensemble, par la force de son scénario, de son interprétation et de sa vision, s'impose comme une oeuvre marquante sur l'Amérique d'hier, et son legs douloureux à celle d'aujourd'hui.

Denial

États-Unis. 2016. 110 min.

Drame biographique de Mick Jackson avec Rachel Weisz, Tom Wilkinson, Timothy Spall, Andrew Scott, Mark Gatiss.

À la fin des années 1990, l'historienne américaine Deborah Lipstadt, spécialiste de la Shoah, est poursuivie en diffamation, avec son éditeur Penguin, par l'auteur britannique David Irving. Fervent négationniste de l'Holocauste, celui-ci a consacré sa vie et son oeuvre à réhabiliter la réputation d'Adolf Hitler. Refusant les conseils d'un avocat, Irving tombe immédiatement dans le piège de la défense, qui recommande la tenue d'un procès sans jurés. Dirigée par Anthony Julius, conseiller de la princesse Diana dans son action en divorce contre le prince Charles, la défense met au point une stratégie sophistiquée, qui consiste à retourner l'accusation contre le plaignant. En d'autres mots: contraindre Irving à démontrer que ses théories sont idéologiquement dirigées, et par conséquent non valides historiquement. Mais cette défense offensive exclut la possibilité pour Deborah, et pour des survivants de l'Holocauste, de témoigner au procès. Le 11 avril 2000, celui-ci s'ouvre à Londres, dans un grand fracas médiatique. Il durera un an.

En cette ère de fabrication d'opinions à la chaîne, Mick Jackson (THE BODYGUARD) défend la supériorité des faits dans ce drame judiciaire assez conventionnel dans sa forme, mais toujours captivant. L'intérêt provient moins de l'action au tribunal, assez procédurale, que du choc culturel assez comique subi par l'héroïne, très bien campée par Rachel Weisz.

La fille du train

États-Unis. 2016. 112 min.

Drame policier de Tate Taylor avec Emily Blunt, Luke Evans, Haley Bennett, Rebecca Ferguson, Justin Theroux, Edgar Ramirez.

Depuis le départ de son mari avec sa maîtresse il y a trois ans, Rachel a sombré dans l'alcoolisme. Hantée par la rupture et par son incapacité à avoir eu un enfant, la trentenaire a également perdu son emploi en relations publiques. Elle passe maintenant ses journées dans un train, à faire l'aller-retour entre Manhattan et la banlieue d'Ardsley. De la fenêtre du train, elle observe chaque jour son ancienne maison et la nouvelle famille de son ex, mais aussi leur voisine Megan et son mari, couple que Rachel trouve absolument parfait, et sur lequel elle fantasme ouvertement. Pourtant, un jour, après un autre "blackout", l'alcoolique se réveille chez elle, la tête ensanglantée et des bleus sur le corps. Peu après, la police vient sonner à sa porte pour l'interroger sur la disparition de Megan.

Cette adaptation attendue du best-seller de Paula Hawkins est hélas inégale. Si dans la première partie, les auteurs explorent avec originalité la psyché et la souffrance féminines, la trame policière qui suit se révèle plus convenue, plombée par la réalisation maladroite de Tate Taylor (THE HELP). Dommage, car les trois actrices sont convaincantes et émouvantes.

Middle School - The Worst Years of My Life

États-Unis. 2016. 92 min.

Comédie de Steve Carr avec Griffin Gluck, Andrew Daly, Lauren Graham, Alexa Nisenson, Thomas Barbusca, Rob Riggle, Isabela Moner, Adam Pally, Jacob Hopkins.

Avec la complicité de son meilleur ami, Rafe Katchadorian entreprend de tourner en dérision les règlements excessifs édictés par le directeur de sa nouvelle école, en vandalisant les lieux de nuit et en déréglant les sonneries ou les gicleurs. Sur le front familial cependant, le préadolescent doué pour la bande dessinée se montre plus conciliant. Car contrairement à sa petite soeur, il ne fait rien pour empêcher le mariage de sa mère avec un faux jeton narcissique, qui a pris en grippe le chien de la fillette au caractère bien trempé.

Sensible dans son évocation du deuil, cette adaptation du roman jeunesse de James Patterson rate son coup sur le versant comique, qui se révèle puéril, dénué de cohérence et peuplé de personnages lourdement caricaturaux. En revanche, la réalisation de Steve Carr (ARE WE DONE YET?) s'avère vivante et colorée, intégrant l'animation de manière harmonieuse.

Un ours et deux amants

Canada. 2016. 97 min.

Drame sentimental de Kim Nguyen avec Dane DeHaan, Tatiana Maslany, John Ralston, Joël Gagné, Johnny Issaluk.

Roman et Lucy vivent dans l'Arctique canadien. Dans la vingtaine tous les deux, ils ont abouti là pour fuir un passé trouble, au sud. Leur histoire d'amour est rythmée par les caprices du travail, ainsi que par les humeurs compliquées de l'un et de l'autre. Lorsque Lucy annonce qu'elle doit partir étudier dans le sud, Roman se referme comme une huître. Cédant à son faible pour la bouteille, il s'isole et refuse de profiter des dernières semaines qui leur restent. Mais quand Roman est hospitalisé d'urgence à la suite d'une sévère intoxication, Lucy saisit l'occasion d'aller le rejoindre, puis de le convaincre de l'accompagner vers le Sud. Sans argent pour faire le voyage en avion, le couple prend la route à motoneige. Un long périple, qui les fait passer à travers des paysages majestueux et hostiles, où Lucy apprendra que Roman parle aux ours polaires, et où lui découvrira le secret inavouable qui l'a poussée à fuir le monde civilisé.

On retrouve ici les notes poétiques et surréalistes qui faisaient le sel de REBELLE, du même réalisateur. Le souffle épique en moins, cela dit. La première partie est plutôt confuse et le film met du temps avant de prendre son envol. Il atteint la grâce dans sa dernière partie, surprenante, au carrefour du récit de voyage et du film d'horreur.

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